26 mai 2008
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Ce poème est une contribution de Marinachili alias "La Dame Mauve"
Perdue dans les méandres des couloirs de la Cité des Doges
La Dame Mauve dans son costume de mousseline de soie
Sursauta quand la voix caverneuse d’un Tsar, dont la Bautta
Ne livrait qu’un merveilleux regard émeraude et de joie,
Lui prit la main et la pria, avec des mots emplis d’éloges,
D’accepter sa compagnie pour la soirée finale du Carnaval.
Elle pouvait sans crainte rougir à l’ombre de la Monetta,
Cacher ses sentiments, son cœur en chamade et son émoi.
Un arlequin malicieux à la tenue en losanges multicolores
Tenta de l’accaparer. La belle subjuguée par le Prince de Festival
Ne lui prêta aucune attention, juchée sur le nuage du folklore.
Un fantoche très laid, bossu, au nez crochu et ventre bombant
Tournoyait autour du couple trop beau en hurlant et ricanant.
Ce Polichinelle n’attirait pas la dame et pas davantage Pierrot.
Elle vivait des instants magiques sous les pastilles couleurs d’eau,
Un camaïeu de bleu, de vert et de mauve assorti à son boléro.
Tendrement son compagnon chassait les confettis de ses épaules
Avec une douceur irréelle tandis que les rubans de papier
Prenaient la relève et ornait son visage de serpentins colorés.
De cette féerie d’une nuit, longtemps la Dame Mauve se rappela
Et avec se souvenir merveilleux le restant de sa vie rêvera.