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  • Poète et photographe, explorant tout particulièrement les résonances entre l'image et l'écrit
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25 mai 2014 7 25 /05 /mai /2014 16:26

Encore une transposition en vers français d'un poème d'Edgar Allan Poe...

Le ver conquérant / Voyez donc ! C’est une nuit de gala / Une parmi tous ces ans solitaires ! / Une foule d’anges ailés est là, / Voilés et noyés de larmes amères, / Assis dans un théâtre, regardant / Un spectacle d’espoirs et de mystères / Terrifiants ; l’orchestre ce pendant, / Leur soupire la musique des sphères / / Des mimes à l’image du Dieu saint / Murmurent et grommellent à voix basse, / Ils fuient de tous côtés, sans nul dessein, / Pitoyables poupons que tout dépasse, / Enchères pour des choses sans dessin / Secouant, tout comme une calebasse / La scène en battant leurs ailes en tocsin, / Tels des condors ; invisible menace ! / / Ce drame hétéroclite désormais / Leur restera gravé dans la mémoire ! / Son fantôme, le chasse à tout jamais / Une foule qui n’aura pas la gloire / De l’attraper, un cercle lui permet / De retrouver toujours la même place ; / Folie et péché plus encor, fumet / D’horreur, sont l’âme du lieu, qui nous glace. / / Mais voici qu’entre les mimes surgit / Soudain une horrible forme rampante ! / Une chose rouge sang, entre eux gît / Sur la scène solitaire, mouvante. / Elle se tord, et la faim la régit, / Se repaît des mimes ; quelle descente ! / Les anges pleurent, la vermine agit / De sang humain gorgée et dégoûtante. / / Éteints sont les feux ! Éteints, plus un seul / Ne luit ! et sur chaque forme tremblante, / Le rideau, ce funéraire linceul / Choit comme une tempête rugissante. / Alors les anges, d’un pâle effarant, / Levés se dévoilent, disant « en somme, / Cette pièce n’est que ta tragédie, homme, / Et son héros, c’est le vers conquérant. » / / Stellamaris / / D’après / / The conqueror worm / / Lo! ’t is a gala night / Within the lonesome latter years! / An angel throng, bewinged, bedight / In veils, and drowned in tears, / Sit in a theatre, to see / A play of hopes and fears, / While the orchestra breathes fitfully / The music of the spheres. / / Mimes, in the form of God on high, / Mutter and mumble low, / And hither and thither fly— / Mere puppets they, who come and go / At bidding of vast formless things / That shift the scenery to and fro, / Flapping from out their Condor wings / Invisible Woe! / / That motley drama—oh, be sure / It shall not be forgot! / With its Phantom chased for evermore / By a crowd that seize it not, / Through a circle that ever returneth in / To the self-same spot, / And much of Madness, and more of Sin, / And Horror the soul of the plot. / / But see, amid the mimic rout, / A crawling shape intrude! / A blood-red thing that writhes from out / The scenic solitude! / It writhes!—it writhes!—with mortal pangs / The mimes become its food, / And seraphs sob at vermin fangs / In human gore imbued. / / Out—out are the lights—out all! / And, over each quivering form, / The curtain, a funeral pall, / Comes down with the rush of a storm, / While the angels, all pallid and wan, / Uprising, unveiling, affirm / That the play is the tragedy, “Man,” / And its hero, the Conqueror Worm. / / Edgar Allan Poe

(Illustration prise sur Internet, ici)

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