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  • : Stellamaris. Poèmes et photographie
  • : Poésie classique et photographie, mis en résonance l'un avec l'autre - Edition
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  • Poète et photographe, explorant tout particulièrement les résonances entre l'image et l'écrit
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26 septembre 2013 4 26 /09 /septembre /2013 07:13

Kristen, puis Héléna, voient enfin le visage de Xura... Leurs réactions sont bien différentes, le résultat aussi ! (J'avais déjà posté il y a quelque temps le poème sur la victoire d'Héléna, je le reposte ici pour que vous n'ayez pas un trou dans votre lecture)

Vaine colère / / Plein de fougue, en mon délire / J’ai bondi… Mais c’est en vain ! / J’ai perdu, Xura me vainc, / Car impuissante est mon ire. / / Kuranès, ce sage sire / Prophète autant que devin / Au savoir presque divin / Avait voulu me le dire / / Mais mon esprit n’était mûr : / « L’ennemi sera toi-même, » ; / Et j’ai foncé contre un mur, / / Une illusion que sème / L’ennemi… Mais quel futur / Nous attend ? J’en tremble, blême… / / Stellamaris

(Illustration : Un blobfish. Xura ressemble à ça, couronné de tentacules)

(Sonnet pétrarquien)

Xura / / (Héléna) / Qui donc es-tu, Xura, pour vouloir te repaître / Ainsi de nos douleurs, parsemant nos chemins / De ta terreur ? / Devant toi, tout est vain, et l’on voit disparaître / Toute joie en fumée ; ah, cruels examens / Pour notre cœur ! / / (Xura) / Je ne suis que vos pleurs agrégés en un être, / Somme des désespoirs de tant et tant d’humains, / De leur malheur ! / Je suis votre miroir, ne me nommez donc traître / Si le désir est vain et n’a de lendemains, / Si meurt la fleur ! / / Nous avons trop souffert de vaines espérances, / Mieux valent les sanglots, ils sont encor moins rances ! / Tous le disent en moi, tous ceux-ci que je fus, / En chœur confus ; / / Viens donc te fondre en nous, la ténèbre est sagesse / Et seule véridique, accueille son ivresse, / Viens donc boire à foison au vin noir de ses futs / Toujours profus ! / / (Héléna) / Xura, je te comprends ; mais regarde plus loin ; / Sache donc, mon ami, je connais la souffrance / Autant que toi ; / Pourtant, je suis debout ! Je t’en prends à témoin ! / J’ai perdu mes amis, mes jambes, et la danse ; / De bon aloi, / / Pourtant, fut l’accident ; je ne regrette rien, / Mais j’en fais mon appui, c’est ainsi que j’avance, / Avec la foi / Que de l'adversité surgit un plus grand bien, / Que vivre est un miracle, encor plus qu'on ne pense / Ou qu’on ne voit ! / / Je pourrais te haïr mais je te tends les bras, / Reposes-toi donc sur mon sein ; tu renaîtras, / Et tu verras le prix inouï de ta vie / Te faire envie ! / / (Xura) / C’est vrai ? Je n’ose y croire… Et pourtant, ta chaleur / Fait fondre le glaçon qui fut toujours mon cœur ; / Je me dissous dans cette extase inassouvie, / L’âme ravie ! / / (Il disparaît, avec pour la première fois depuis des éternités une lueur de joie sur son visage) / / Stellamaris

(Illustration : "Le cri" de Edward Munch (détail))

(Double sonnet à codas)

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