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  • : Stellamaris. Poèmes et photographie
  • : Poésie classique et photographie, mis en résonance l'un avec l'autre - Edition
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  • Stellamaris
  • Poète et photographe, explorant tout particulièrement les résonances entre l'image et l'écrit
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18 janvier 2014 6 18 /01 /janvier /2014 16:56

Toujours dans le même jeu de rôles, voici le discours que tient John Smith, le mari de Gwen Du, l'hôte de nos personnages (ils sont allés lui rendre visite à l'hôpital psychiatrique de Morlaix, où il est interné)

Prisonnier de ce monde / / Ce monde sans saveur, quelle sombre prison ! / Pourquoi donc suis-je ici ? Qu’est-ce donc qui m’entrave, / Me maintient ici-bas ? J’y suis comme un esclave, / J’y pleure et m’y morfonds, sans rime ni raison ! / Je veux retourner où je ne suis une épave, / Je ne vis qu’en Kadath, c’est là qu’est ma maison ! / / Ce monde sans saveur, quelle sombre prison ! / Tout est douleur et peine, et de sens tout est vide ; / Et mon âme me quitte, et je deviens livide… / Mais quand ces yeux sont clos, je tombe en pâmoison, / Retrouvant ce pays où tout est si splendide ; / Je ne vis qu’en Kadath, c’est là qu’est ma maison ! / / Ce monde sans saveur, quelle sombre prison ! / Je le fuis, je repars arpenter ces contrées / – Dylath Leen et Sarnath, et ces forêts sacrées / De champignons géants ! – Mais Xura – trahison ! – / Fut détruite et ses tours pour toujours effondrées… / Je ne vis qu’en Kadath, c’est là qu’est ma maison ! / / Ce monde sans saveur, quelle sombre prison ! / Mais mon amour m’attend à la cour somptueuse / Du sombre Pharaon ; que mon âme est heureuse / De ta grandeur, ô grand vizir, mon horizon, / Mon cœur, mon bel époux à l’humeur ombrageuse ! / Je ne vis qu’en Kadath, c’est là qu’est ma maison ! / / Stellamaris

(Illustration : Statue du Grand Vizir Imohtep au musée du Louvre)

(Balladine)

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15 janvier 2014 3 15 /01 /janvier /2014 22:04

Toujours dans le même jeu de rôles, nos personnages découvrent comment tous les Au Lys ont été amenés à leur perte par des Kerlanndu dans les contrées du rêve...

Mortelle amitié / / Quelle perversion, vous tous, les Kerlanndu, / Vous mettez à traquer, jusqu’à voir répandu / Son sang, tout fils du Lys ; cette race est maudite ! / / En rêve vous osez leur parler d’amitié, / / Parfois même d’amour… Nul n’est plus hypocrite ! / Celui qui vous écoute est aussitôt perdu, / La folie est le prix du fruit qu’il a mordu ; / Mais votre charme est tel que pas un ne vous quitte ! / / Dans le rêve il mourra de par votre amitié / / Ou votre amour, celui qui fut par vous choyé ! / Il n’a plus sa raison, il pleure et désespère / Car vous l’avez conduit où périt, dépouillé / De son humanité, l’innocent effrayé… / La mort qui le prendra lui paraîtra légère ! / / Stellamaris

(Illustration : tableau de Jérôme Bosch)

(Sonnet irrationnel)

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12 janvier 2014 7 12 /01 /janvier /2014 11:34

Toujours dans le même jeu de rôles, dans les contrées du rêve Gwendal, pour assouvir un vieux contentieux avec le Colonel des chats (cf. Xura), lui envoie un assaut de papillons de lumière. Celui-ci s'en régale, puis revient vite à la mission en lui donnant un conseil qui s'avérera précieux par la suite...

Papillons de lumière / / Ces papillons de lumière / Par lesquels tu m’assaillis, / Dans un joyeux chamaillis, / Leur assaut n’est incendiaire ! / Mais, pour mon apéritif, / De les croquer, c’est festif ! / / Ces papillons de lumière… / Croyais-tu donc m’ennuyer / En m’en faisant festoyer ? / Cette idée est singulière ! / Mais n’as-tu mieux à penser, / À Kadath, pour commencer ? / / Ces papillons de lumière / Fuiront tels des malandrins / Devant ce dieu que tu crains ; / Mais je sais une rombière / Qui souffrit beaucoup de lui ; / Cherche vite son appui ! / / Ces papillons de lumière, / Je m’en fous ! Pense plutôt / À faire entrer au plus / Dans la danse la sorcière / Qui vola notre cité ; / Tout sera facilité ! / / Stellamaris

(Illustration prise sur Internet, ici)

(Balladine)

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9 janvier 2014 4 09 /01 /janvier /2014 18:32

Toujours dans le même jeu de rôles, nos personnages découvrent ce poème, écrit par un descendant d'un parent de Jean Kerlanndu, le templier maudit, quand il vendit le manoir aux Au Lys, descendants de Philippe le Bel qui fit brûler les templiers...

Invitation / / Venez tous, vous, fils de nos ennemis ; / En votre honneur, sur la table soient mis / Les meilleurs mets ; venez en ma demeure, / / Y résider jusqu’à vos derniers jours ! / / Festoyez tous, profitez de cette heure / Pour célébrer d’être en ces lieux admis ; / Ils sont à vous, car je vous l’ai promis ; / Par ma folie, ici, que chacun meure, / / Très tôt viendront ici vos derniers jours ! / / Car ma vengeance irradie en ces tours, / En ces salons, ces culs de basse fosse… / Rien ne pourra plus vous porter secours, / Votre raison périra sans recours, / Puis votre vie… Ô dieux, que je me gausse ! / / Stellamaris

(Illustration : extrait de la tapisserie de Bayeux)

(Sonnet irrationnel)

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7 janvier 2014 2 07 /01 /janvier /2014 19:40

Toujours dans le même jeu de rôles, les personnages découvrent l'histoire du manoir qui se tint là : Depuis qu'il appartient à la famille Au Lys, tous ses propriétaires qui ont osé y loger sont devenus fous ou se sont suicidés dans l'année... L'histoire se répète...

La malédiction / / Ce manoir fut maudit, et c’est un choc terrible / Qui ferait vaciller plus d’une âme sensible / Que d’en sonder l’histoire en ses moindres secrets ; / / Elle n’est que malheurs, suicides et folie ! / / Nul des enfants du Lys ne conjura ses rets, / Qui vécut en ses murs ; la camarde, infaillible / Les a tous accueillis ; leur fin fut si pénible / Que les plus forts, voyant la mort, disaient « j’irais ; / / Car dans ses bras, plus de malheurs, plus de folie ! » / / Le mal semblait éteint sans qu’on ne le supplie / Quand toute la lignée a fui vers d’autres cieux ; / La peur devient légende ; hélas, quand on l’oublie / Alors qu’elle n’était qu’à peine ensevelie, / C’est là qu’elle revient encor hanter ces lieux ! / / Stellamaris

(Illustration : Manoir sur le port du Conquet)

(Sonnet irrationnel)

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27 décembre 2013 5 27 /12 /décembre /2013 17:57

Dans le même jeu de rôles, Alwena, qui fut prisonnière de Xura, rejoint le groupe à ce moment. Ces nouvelles la replongent dans ses souvenirs douloureux...

Le retour du cauchemar / / Le cauchemar, jadis, fut inimaginable ; / En Xura, je vécus pis qu’on ne peut penser. / Qu’étais-je devenue ? Un cadavre innommable / Que seul le désespoir(1) tient debout, sans cesser / / Alors qu’il voudrait tant pour de bon trépasser ! / Rien que d’y repenser, mes entrailles se glacent, / Sans fin ces souvenirs me traquent, me pourchassent… / Pourrai-je donc un jour enfin les dépasser ? / / Et voici qu’à nouveau les frontières s’effacent / Entre le rêve et notre terre ; un autre cauchemar / Veut descendre ici-bas ; quand les plans s’entrelacent / C’est le Chaos Rampant(2) qui s’invite sans fard, / / Lui qui veut tout détruire ; et de nouveau, je tremble ! / Je voudrais tant lutter, mais hélas, il me semble / Qu’il serait trop risqué pour moi si tôt d’oser / / Aux terres du sommeil essayer de combattre ; / Je préfère écouter l’avis de mon psychiatre, / Mes amis comprendront sans s’en scandaliser ; / / Mais depuis mon retour du rêve, ce bas monde, / Dieu, que je le chéris ! y pourchassant l’immonde, / Je ne laisserai pas l’ennemi l’embraser ! / / Stellamaris / / (1) Cf. le titre d’un album du groupe “ Sopor Aeternus & the ensemble of shadows ” : “ Like a corpse standing in desesperation ” / (2) Nyarlathotep

(Illustration : "La femme qui pleure", de Picasso)

(Carillon)

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26 décembre 2013 4 26 /12 /décembre /2013 16:36

Quelle n'est pas l'inquiétude de nos personnages quand les chats émettent l'hypothèse que leur ennemi, Jean Kerlanndu, pourrait se cacher à Kadath l'Inconnue, le séjour des dieux dans les contrées du rêve...

Kadath l’inconnue / / Combien terrifiante est Kadath l’inconnue(1), / N’est-ce la cour des dieux et le Chaos Rampant(2) / N’est-il maître des lieux ? L’espérance est ténue / D’en revenir ; il est sournois comme un serpent ! / / Un seul, Randolph Carter – l’exemple en est frappant – / A pu fouler ses halls, en bravant d’innombrables / Dangers rien que pour voir ces salles formidables ; / Et sans maints alliés il n’eut, même en rampant, / / Pas pu s’en approcher à moins de mille stades ! / Quand il fut arrivé, le sinistre souris / Du Pharaon(3) l’envoya vers les sérénades / Mortelles d’Azathoth ; il faillit être pris ! / / Si Kerlanndu vit là, c’est qu’il est protégé / Par Nyarlathotep ; est-il de son clergé ? / Est-ce lui, son grand prêtre ? En y pensant, je tremble ! / / Avant de l’affronter, il faut nous préparer / Autant que nous pouvons ; nous faire massacrer / Ne sauverait pas notre monde, à ce qu’il semble ! / / Cherchons ses ennemis ; ah, peut-être en est-il / Un seul assez puissant pour retenir le fil / De la lame du dieu ? Lors, nous vaincrons ensemble ! / / Stellamaris / / 1 - Cf. La quête onirique de Kadath l’inconnue, de H.P. Lovecraft / 2 et 3 - Nyarlathotep

(Illustration : Pochette d'un CD du groupe russe Silentium, "Return to the Kadath", prise sur Internet, ici)

(Carillon)

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25 décembre 2013 3 25 /12 /décembre /2013 14:01

Toujours dans le même jeu de rôles, voici le discours que tient le roi Kuranès (époux de l'un des personnages, Héléna), quand ceux-ci lui rapportent la prophétie de Jean Kerlanndu :

Le discours du Roi / / Le sultan des démons, Azathoth, est puissant, / Pour son apéritif il gobera la terre / Après l’avoir tranchée avec son cimeterre, / D’un seul coup, s’il la voit… Mais il est impuissant, / / Car il n’a pas d’esprit ! Sans but, il danse, il erre / / Dans le vide éternel de l’abysse central / De l’univers ; et là, la musique primaire / De flûtes, de tambours, accompagne ce bal. / / Mes amis, sachez-le, c’est le chaos primal / Que nul ne peut contrer, mais sans but il folâtre ; / C’est qui veut l’invoquer que vous devrez combattre, / Dans le cœur des humains, là réside le mal ! / / Les dieux n’ont pour pouvoir que celui qu’on leur donne / Quand à les écouter, hélas, on s’abandonne ; / Si se battre contre eux est courir à sa mort, / / Ce n’est pas nécessaire ; il est plus sûr, plus sage, / Plus efficace aussi d’employer son courage / À vaincre les esprits qui perdirent le Nord ; / / Personne, Amour, pour ces combats ne te surpasse ! / N’as-tu vaincu Xura, faisant fondre la glace / Qui tenait congelés tant de cœurs en son fort ? / / Stellamaris

(Illustration : Couverture d'un album de musique, prise sur Internet, ici)

(Carillon)

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22 décembre 2013 7 22 /12 /décembre /2013 14:10

Après la sinistre danse des korrigans, nos personnages visitent la chapelle du manoir, qui n'apparaît que quand la Lune brille ; à l'intérieur, ils sont dans les contrées du rêve. Ils y trouvent la tombe du templier, qui porte cette prophétie dans un médaillon autour du cou :

Prophétie / / Sur un bûcher vont t’achever les médisants, / Mais dans le songe est ton salut ; quand sept cents ans / Auront été comptés, enfin de cette engeance / Tu verras le trépas, car telle est ta vengeance ! / / Que tout humain périsse est ta terrible faim ; / Tu pourras provoquer de ce monde la fin ! / Le fils de ton bourreau tu traqueras sans trêve, / Dans le monde réel et dans celui du rêve ; / / En deux mondes d’un coup, qu’il soit assassiné / Par ton fils et par toi, il te sera donné / De revivre sur terre une nuit toute entière ; / Il ne tiendra qu’à toi que ce soit la dernière ! / / Lors, invoque Azathoth, le sultan des démons ; / Seront brûlés les océans, les mers, les monts, / Les villes et les champs ; et la planète entière / En un instant ne sera plus qu’un cimetière ! / / Stellamaris

(Illustrations : Azathoth, image prise sur Internet, ici)

(Stances)

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20 décembre 2013 5 20 /12 /décembre /2013 18:47

Toujours dans le même jeu de rôles, quel n'est pas l'étonnement de nos personnages quand ils surprennent les korrigans en train de chanter en l'honneur de Nyarlathotep !

Le mythe et la légende / / Le mythe(1) et la légende(2) éternelle s’allient, / Tout humain sur la terre est en grave danger ; / Le vent de terreur que, réunis, ils délient, / Est comme un ouragan qui peut tout saccager ! / / Je le croyais facétieux ; qui put changer / Autant le Petit Peuple ? Aux temps jadis, sa reine / N’aurait point approuvé chez ses sujets la haine / Que nous vîmes ce soir ; comment s’en protéger ? / / Les dieux du mythe ont la force de la géhenne, / Mais ils sont prisonniers loin, très très loin d’ici ; / S’ils ne sont invoqués, leur méphitique haleine / Ne peut venir souiller cette planète-ci ; / / Mais si les korrigans, les lutins et les fées / Leur ouvraient le chemin, nous serions leurs trophées, / Nul ne pourrait lutter, nous serions balayés ! / / C’est sur deux fronts que nous devons mener la lutte ; / Dans le rêve et sur terre ou, bien sûr, tout débute, / Contenons ces périls ou tous seront noyés ; / / Mais ne luttons pas seuls ; dans chacun des deux mondes, / Où luttent sans merci maintes terreurs immondes, / Pour vaincre, recherchons les meilleurs alliés ! / / Stellamaris / / 1 - Le mythe Lovecraftien, avec ses dieux puissants et maléfiques, Nyarlathotep, Azathoth, Yog Sothoth, Cthulhu... / / 2 - La légende celtique, avec son petit peuple, korrigans, fées, lutins...

(Image : Illustration de Walter Stenström pour Among pixies and trolls, 1915)

(Carillon)

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