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  • : Stellamaris. Poèmes et photographie
  • : Poésie classique et photographie, mis en résonance l'un avec l'autre - Edition
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  • Stellamaris
  • Poète et photographe, explorant tout particulièrement les résonances entre l'image et l'écrit
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26 septembre 2010 7 26 /09 /septembre /2010 21:26

(Photographie : Reflet dans les eaux du canal de la Mine, en forêt de Huelgoat)

Prisonnier du canal / / Au fond de ce canal meurtrier, / – Ses eaux sont glauques ! – / Un monstre herbeux était prisonnier, / Couvert de cloques, / / Tenant colloques, / Seul … Il eut tant aimé les crier, / Ses pleurs, tellement il s’ennuyait. / Quels soliloques ! / / C’est le monde entier, qu’il houspillait / D’ingratitude : / Le soleil qui jamais n’égayait / Sa solitude / / La lune qui non plus ne brillait / Pour ce vieux père, / Ce pauvre hère … / / Mais, pour autant qu’il s’égosillait, / Comme une forge, / À pleine gorge, / / Vers les dieux, nul ne l’oyait prier ! / Car l’onde étouffe / Sa voix, et pouffe … / / Stellamaris

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23 septembre 2010 4 23 /09 /septembre /2010 22:27

Il pleure / / Une grimace cafardeuse / Dormant à tout jamais sur le bord du chemin. / Qui rend sa figure boudeuse, / Défigurant ses traits ? Ils n’ont plus rien d’humain … / / Le furent-ils jamais ? Oncques le sang carmin / Ne colora son fier visage / Car c’était un géant. Sa peau de parchemin / Faite de roches, est sans âge, / / Lors, qui put lui faire barrage ? / C’est je crois, qu’une fée au visage mutin, / Lasse de l’infernal broyage / Des arbres sous ses pas, lui servit un festin / / Assaisonné, pour le parfaire, / Du plus terrible somnifère, / Qui, dans tout le pays, fut un jour concocté. / / Or donc, plus obtus qu’une buse / Il mangea tout, se resservit, sans suspecter / Aucune traitrise ni ruse ! / / Depuis il dort, mais son sommeil est infecté / De pleurs. Entends-tu l’inaudible / Soupir de sa peine indicible ? / / Stellamaris

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20 septembre 2010 1 20 /09 /septembre /2010 21:24

Photographie : l'Océan Atlantique, au large des côtes sud du Finistère

La sorcière de l’Océan / / Terrifiante face ! / Quand les flots sont d’or pur, certains jours, l’on peut voir / Les durs traits de rapace / D’un monstre repoussant, qui caché dans le noir / / Abîme, est à l’affut pour ôter tout espoir / Au marin téméraire / Naviguant sur son aire ! / Oui, c’est une groac’h, rien ne peut l’émouvoir ! / / Elle a pour adversaire / Tout marin, tout pêcheur, et tout le genre humain ; / Meurent de mort amère, / Quand elle sort, tous ceux qui sont sur son chemin ! / / De tous ceux qu’elle effleure, / Il n'est nul loup de mer qui sut en revenir, / Et nul ne sait conter ce qui peut advenir ! / / Une autre épouse pleure, / Maudissant l'Océan : Tel est porté manquant, / Un jour de grand soleil. Quel destin suffoquant / / Qui prive sa demeure / Et tant d’autres encor de père et de mari ; / Que vivre de la mer est un cruel pari ! / / Stellamaris

groac'h : en breton, sorcière

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19 septembre 2010 7 19 /09 /septembre /2010 20:34

Nuage / / « Nuage » est ce géant / Que je vis dans la mare, / Geignant – Quel tintamarre ! – / Qu’il n’est point bienséant / / De lui mettre une beigne ! / Qu’un rustre mécréant / – N’était-ce l’Océan ? – / Mauvais comme une teigne / / Lui colla ce cocard, / Et par cette châtaigne / A mis fin à son règne … / Il n’est plus qu’un tocard ! / / « Il ne veut que je pleuve / Sans fin, pareil au fleuve ! / Que vais-je devenir ? / / Vois, pour me mettre en perce, / Je n’ai droit qu’à l’averse ! / Que je vais m’affaiblir ! / / J’ai honte ! Sans panache, / Dans cette eau je me cache ; / Qui peut me secourir ? / / Stellamaris

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18 septembre 2010 6 18 /09 /septembre /2010 20:35

Le pont des fées / / Oserez-vous / Franchir le pont des fées ? / Vous, âmes assoiffées, / Soyez donc fous, / / Buvez donc, par bouffées, / À leurs nectars / Et gagnez, pour trophées / Leurs divins arts ; / / Sentez leurs dards / Réveiller votre muse, / L’inspiration fuse / De toutes parts ! / / L’ondine te fascine ? / Ton pinceau la dessine, / Si c’est ton don ! / / Et si sa voix te hante, / Ta musique la chante, / Si c’est ton don ! / / Son conte t’édifie ? / Ta plume versifie / Si c’est ton don ! / / Stellamaris

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16 septembre 2010 4 16 /09 /septembre /2010 22:18

 

Dans la forêt de Huelgoat, le gouffre d'Ahès est l'extrémité du tunel qui relie ensemble des deux royaumes de Dahud : La forêt, ou elle a été ellevée et où elle a son château, le Kastell Gibel; et la ville d'Ys, qui, pour les chrétiens a été submergée pour la punir de ses péchés, mais qui en fait a été mise à l'abri, sous les flots, par la déesse Ahès quand l'avance de la religion chrétienne devenait irrésistible.

 

Le sourire de Dahud / / « Dans l’abîme noir, / Dahud, pourquoi ce sourire ? / Reine, pourras-tu me dire : / Tes gens, sans espoir / / Souffrent mille morts, ou pire / Encor, depuis qu’Ys / Par Satan s’est fait maudire / Sous les flots, jadis ; / / Que – De Profundis – / Ils ne soient plus t’indiffère ? » / « Ce mensonge m’exaspère ! / Ne sais-tu ? Mes fils / / Terrassent l’usurpatrice / Religion tentatrice, / Ahès a vaincu ! / / Tritons, Sirènes, leur race / Pour les siècles lui rend grâce, / Ahès a vaincu ! / /Toujours ils chantent Victoire, / Car éternelle est leur gloire, / Ahès a vaincu ! / / Stellamaris

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12 septembre 2010 7 12 /09 /septembre /2010 19:54

Chevalier / / Nombreux sont les chevaliers / Veillant autour de la grotte / D'Artus ; tous la tête haute / Comme de vaillants guerriers, / / Veillent leur roi patriote / Au long de l’éternité ; / Sois prudent, et prends bien note / De leur combativité ! / / Car ce vaillant comité / Certes tirerait vengeance / De toute funeste engeance / Qui, bravant l’adversité, / / Monterait à l’abordage / Pour attaquer ce haut lieu ; / On pourrait leur dire adieu ! / / Nul survivant du pillage / Ne vivrait pour se vanter / De ce qu’il osait tenter ! / / Non, vraiment, croyez l’adage : / Ce trésor porte malheur, / Nul n’en verra la couleur ! / / Stellamaris

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12 septembre 2010 7 12 /09 /septembre /2010 10:35

Face à l’océan / / Toujours il surveille la mer / Immense, / D’un œil toujours grand ouvert ; / Intense / / Constance ! / Non, jamais rien ne le distrait, / De son labeur il ne s’abstrait, / La danse / / Des vagues, il ne s’en extrait ; / Il veille, / – Rien d’autre pour lui n’a d’attrait – / S’effraye / / Parfois, quand souffle l’ouragan, / Quand Neptune est trop arrogant, / Qu’il tonne, / / Que la lame tel un canon / Pilonne, / Qu’elle lance une attaque … – Crénom ! / / Félonne ! – / Surprise, il tient bon toujours, / C’est lui qui préserve nos jours ! / / Stellamaris

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11 septembre 2010 6 11 /09 /septembre /2010 18:35

Le gardien du chemin des amoureux / / C’est le chemin des amoureux / Qu’il garde, vigilant, bien caché sous la terre / Il serait fol, tel qui viendrait dans l’adultère / Braver ce garde rigoureux ! / / Il jaillirait, et bondirait, tel la panthère ; / Promptement finiraient ses jours ! / Oncques jamais nul ne vainquit ce fier Cerbère, / Qui le défie hante pour toujours / / Les sombres lieux, tristes séjours / Dont aucune âme, au grand jamais, n’a su s’extraire ; / Mort sans cercueil, cendres sans urne funéraire, / Tel est ton sort, fourbe en amours ! / / En me voyant me promener en solitaire, / Il est sorti, pour me flairer d’un air austère / Et je pris peur, et je tremblai … / / Mais il me dit : J’en vois à la marque à l’annulaire / Oui, tu l’aimais, tu ne cherchais qu'à lui complaire / Quand elle te dit « Du balai ! » / / Avance donc, la tête droite et l’âme fière ; / Pour l’autre monde : Un sauf conduit ! Vois la frontière / S’ouvre pour le prix d’un couplet ! / / Stellamaris

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11 septembre 2010 6 11 /09 /septembre /2010 11:31

Le roi des korrigans / / Cet auguste souverain / Qui trône sous le feuillage / En maître, toujours serein, / Est le plus vieux, le plus sage / / Des bois et du voisinage ! / Nulle fée, elfe ou lutin / Korrig, fieffé cabotin, / Naïade d’un frais rivage / / Ou troll farouche et hautain, / Avec lui ne rivalise ! / Fier comme un bénédictin, / Si la selve est son église,/ / Il y tolère l’humain : / Qui sait ? Aujourd’hui, demain, / Viendra peut-être un poète / / Qui, voyant leur désespoir / Que bien peu puissent les voir / Pourra se faire prophète / / Du petit peuple, et chanter : / « Venez dans le bois hanté / Participer à leur fête ! » / / Stellamaris

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