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  • : Stellamaris. Poèmes et photographie
  • : Poésie classique et photographie, mis en résonance l'un avec l'autre - Edition
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  • Stellamaris
  • Poète et photographe, explorant tout particulièrement les résonances entre l'image et l'écrit
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17 février 2010 3 17 /02 /février /2010 08:24
La ville s’éveille / / La ville lentement s’éveille ; / D’abord, se tait encor la nuit, / Puis naît un son … Un autre … Un bruit … / Ne croirait-on qu’elle bégaye ? / / Le silence qui me conseille, / Nourrit encor mon âme, y luit. / Ce sont mes forces d’aujourd’hui ! / Je m’en nourris, rien ne m’effraye. / / Si je dois devenir jongleur / Pour tenir bon, dans la fureur / D’un travail qui devient folie, / / Je sais pourtant que je tiendrai : / Car c’est à cette heure jolie, / Que, dans mon cœur, je reviendrai ! / / Stellamaris
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15 février 2010 1 15 /02 /février /2010 00:32

Le morgan aux cheveux roux / / L’homme aux cheveux roux traversa le pré : / À Kéréon, son champ de laminaires. / Quand ses humeurs se faisaient sanguinaires, / Plus d’un marin qui passait l’empourprait. / / Perché sur sa nageoire de sirène / Sur une vague, il était à l’affut ; / Car il guettait tout vaisseau, quel qu’il fut. / S’il le coulait, quel cadeau pour sa reine ! / / Comme il savait embrouiller les esprits ! / Il imitait une corne de brume / Plus d’un pilote, au cerveau qui s’enrhume / S’est fait avoir, et bientôt il fut pris. / / L’homme aux cheveux roux traversa le pré : / À Kéréon, son champ de laminaires. / Quand ses humeurs se faisaient sanguinaires, / Plus d’un marin qui passait l’empourprait. / / Oh, jamais nul ne survit quand il chante : / C’est en sa voix que se tient son pouvoir. / Quand il se tait, parfois on peut le voir / Et revenir, sans qu’il ne nous enchante. / / Gwen C’haradoc, devenu pis que sourd / Quand un boulet menaça de l’étendre / Ne risquait pas – Certes non ! – de l’entendre ; / Et c'est pourquoi ses jours n'ont tourné court. / / L’homme aux cheveux roux traversa le pré : / À Kéréon, son champ de laminaires. / Quand ses humeurs se faisaient sanguinaires, / Plus d’un marin qui passait l’empourprait. / / Gwen ne l’ouït, et sa sorcellerie / Ne put lui nuire, il garda l’esprit clair. / Il eut besoin, certes, de peu de flair / Pour deviner sa vile fourberie. / / Il ordonna : « Sonnez le branle-bas ! / Mes compagnons, ne craignez ce bellâtre ; / Nous le vaincrons, si nous devons nous battre ! / J’ai traversé plus périlleux combats ! » / / L’homme aux cheveux roux traversa le pré : / À Kéréon, un champ de laminaires. / Quand ses humeurs se faisaient sanguinaires, / Plus d’un marin qui passait l’empourprait. / / « Viens m’affronter, vieux fripon, si tu l’ose ! / Vois mon harpon. Tu pourrais le tâter ! » / Voyant Morgan, vif, se carapater, / Le capitaine dit : « L’affaire est close » ! / / Stellamaris

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13 février 2010 6 13 /02 /février /2010 08:58
Le cri de l’aurore / / J’entends avant l’aurore / Le cri du goéland ; / Et la nuit s’évapore, / Devant son truculent / Appel, ce météore / Qui croît, étincelant. / / J’entends avant l’aurore / Le cri du goéland ; / Et le ciel se colore / D’un cramoisi sanglant, / Qui, dans sa faim, dévore / La ténèbre, en hurlant. / / J’entends avant l’aurore, / Le cri du goéland ; / Si clair et si sonore / Comme un fouet cinglant, / C’est lui qui fait éclore / Le soleil aveuglant ! / / J’entends avant l’aurore, / Le cri du goéland. / / Stellamaris
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12 février 2010 5 12 /02 /février /2010 23:20
Âmes tourmentées / / Vous, âmes tourmentées / Qui hantez ce château ; / Frémissant sous l’étau, / Sur ses tours édentées, / De douleurs diamantées ; / / Vous, âmes tourmentées / Qui hantez ce château ; / Sinistres ex-voto, / Vous tordez, hébétées, / Vos branches enkystées. / / Vous, âmes tourmentées / Qui hantez ce château, / Quel triste concerto, / Vos plaintes révoltées, / De larmes injectées ! / / Vous, âmes tourmentées / Qui hantez ce château … / / Stellamaris
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9 février 2010 2 09 /02 /février /2010 21:52
Rai de feu / / C’est un rai de feu traversant la nue ; / Sa lumière est si ténue, / Comme timide ; elle a peur / De paraître saugrenue / Après un jour de froideur ; / C’est un rai de feu traversant la nue ? / / Oh, surprise bienvenue, / Quand je ressens sa chaleur ; / Vraiment, elle est parvenue / À repousser toute aigreur ! / C’est un rai de feu traversant la nue. / / L'émotion contenue / S’enfle, déborde du cœur ; / À la fin, sans retenue, / Je le chante avec ardeur : / C’est un rai de feu traversant la nue ! / / Stellamaris
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8 février 2010 1 08 /02 /février /2010 21:52
Cape de sang / / Le ciel étend sa cape de sang / Sur la rade et sur la ville. / Sur le coupable et sur l’innocent, / Le ciel étend sa cape de sang. / Et chacun le regarde, impuissant, / Tremblant de crainte fébrile ; / Le ciel étend sa cape de sang / Sur la rade et sur la ville. / / Je ne vois pourquoi craindre ce sang / Qui, d’En-Haut, bénit la ville ! / Si de tout mal le ciel est innocent, / Je ne vois pourquoi craindre ce sang ; / Pour nous laver, il n’est impuissant ! / Il prend son temps, sans hâte fébrile … / Je ne vois pourquoi craindre ce sang / Qui, du ciel, bénit la ville ! / / Stellamaris
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6 février 2010 6 06 /02 /février /2010 22:40
Les marais du Yeun Ellez, près du Youdig, en plein coeur de la lande, sont une des portes de l'Enfer ; ce n'est pas l'Enfer brûlant des Chrétiens, mais "An Ifern Yern", l'Enfer Froid. Quiconque s'y aventure en plein hiver, le comprend ... Mais, sous une apparence modeste – ce moineau –, on y rencontre parfois un ange qui vous redonne espoir ...

 Au milieu de l'enfer froid / / Au milieu de l'enfer froid, / Cet ange de lumière / Dans la noire tourbière / Nous préserve de l'effroi. / / Entendant la prière / Du voyageur maladroit / Enlisé dans l'ornière / Au milieu de l'enfer froid, / / Craignant l'heure dernière / Qui rode en ce triste endroit ; / Il arrive comme un roi ! / Cet ange de lumière / / Discret – Pas de palefroi, / D'étendard, de bannière ; / Plumes couleur de l'endroit – / Cet ange de lumière, / / Quand un souffle de noroît, / Transformant en glacière / La moindre fondrière / Au milieu de l'enfer froid / / Veut nous changer en pierre, / Donne à notre âme un surcroît / De force : « Renaît, fière, / Au milieu de l'enfer froid ! » / / Quelle ardeur printanière ! / Et comme il est adroit / Pour chasser tout désarroi, / Cet ange de lumière ! / / Stellamaris
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4 février 2010 4 04 /02 /février /2010 22:47
Cette église imposante se trouve dans un hameau en plein bois, a peu de distance de Huelgoat ...

 La légende de la chapelle Saint Herbot / / Est-ce un palais de rois ? / / Cette église est bien grande / Pour un hameau. Tu vois ? / Dans ces monts, cette lande, / Au milieu de ces bois, / Que la neige s'étende, / / Il se peut qu'on entende / Hurler deux loups ou trois ! / / Qui donc put, comme offrande, / La payer, autrefois ? / Certes pas la prébende / De ces humbles octrois / Où la bouche gourmande / A gibier qui faisande / Comme seul mets de choix ! / / Est-ce un palais de rois ? / / Est-ce un conte qu'on scande ? / En ce siècle où l'Anglois / Se regroupait en bande / Pour piller les bourgeois ; / Celui qui les commande, / Sans crainte qu'on le pende / Renversa ses beffrois, / / Rasés en plate-bande / Pour un butin de poids / Qui, le sais-tu, transcende / Les appétits étroits / Surs lesquels on marchande : / Arthur, roi de légende, / Gisant là, sous la croix ! / / Est-ce un palais de rois ? / / Stellamaris
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3 février 2010 3 03 /02 /février /2010 22:54
Charité / / Charité, trop souvent, est orgueilleuse ; / Combien de bien-pensants, / Avant-tout, méprisants, / Éructent leurs dons : «Tais-toi donc, la gueuse, / / Quand moi, l'homme de bien, / Je m'abaisse à te faire cette aumône ! / Tu devrais, ô combien, / Me louer ! » Pas un chien / Ne souffre qu'on le mesure à cette aune ! / / Et pourtant, si belle es-tu, Charité, / Quand tu restes pure ! / Cette caricature / Odieuse, n'est pas ta vérité ! / / Qu'il est beau ton visage / Quand l'on voit naître, entre deux inconnus, / Miracle ? Un vrai partage ! / La paix qui se propage : / Les parfums d'Éden, ici revenus ! / / Stellamaris
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1 février 2010 1 01 /02 /février /2010 21:30
Je refuse la prudence / / Je refuse la prudence ; / Mais, le coeur et l'âme ardents, / Que je croque à pleine dents / Ma vie, et qu'elle soit danse ! / / Je ne veux mettre en cocon / Mon coeur, mais je veux qu'il sème ! / Peu m'importe le faucon, / Je vole ! Qu'il soit fécond ! / À tous vents, je veux qu'il aime ! / / Stellamaris
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