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  • : Stellamaris. Poèmes et photographie
  • : Poésie classique et photographie, mis en résonance l'un avec l'autre - Edition
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  • Stellamaris
  • Poète et photographe, explorant tout particulièrement les résonances entre l'image et l'écrit
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13 mars 2011 7 13 /03 /mars /2011 12:06

Japon / / Un puissant dragon réside en l’océan ; / Voyez : son échine en montagnes se dresse ! / Il ne nous connaît, nous sent, ni nous agresse, / Paisible géant. / / Un peuple est venu, il a fait sa demeure / Partout où son corps émerge de la mer, / Sur ce vénérable ancien – Plus que Summer ! – / Craindre qu’il ne meure ? / / Oh non, aucun risque, on peut être serein ! / Mais, n’oublions pas ce que savait mon maître : / Il n’est qu’endormi, ce glorieux ancêtre / Aux muscles d’airain ! / / Le sais-tu : Parfois en son rêve il sursaute ; / Est-ce un cauchemar ? Pour lui, nul ne le sait ! / Mais il n’est prière, offrande, ni placet / Qu’on hurle ou chuchote, / / Pour le conjurer … Aucun de nos castels, / D’orgueil, de béton, devant lui ne résiste ! / Nous le découvrons, et pleurons, l’âme triste : / Nous sommes mortels ! / / Comment limiter ce terrible carnage ? / Le souple roseau résiste à la tempête, / Se riant du chêne : « Ah, tu lui tenais tête ? » / N’est-il le plus sage ? / / Stellamaris

(photographie : statue du Musée National de Tokyo)

(Ode sapphique)

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11 mars 2011 5 11 /03 /mars /2011 21:14

hPetite ceinture / / « Rails abandonnés où pousse une herbe vile, / Tunnels grillagés, pour unique horizon … / Quels dragons cruels ont-il là leur prison / Au cœur de la ville ? / / Sont-ils bien gardés ? En cas d’évasion, / Des torrents de feu jaillissant de leur gueule / Détruiraient bientôt cette cité bégueule. / Désolation ! » / / « Non ! C’est le printemps qu’en ces lieux l’on enferme, / Les bourgeons pourraient polluer le béton, / Et le macadam ; et que deviendrait-on ? / Il faut tenir ferme ! » / / Stellamaris(ode sapphique)

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28 février 2011 1 28 /02 /février /2011 13:44

Selkie / / Un phoque, né des océans / Devint ma femme. Une selkie / A fait ma conquête, céans ! / Un phoque, né des océans ; / En mon cœur, abîmes béants ! / Libre comme une cherokee, / Un phoque, né des océans, / Devint ma femme. Une selkie ! / / Sur la plage, elle m’a séduit, / Dans un brouillard, je m’en rappelle ; / Faisait-il jour, faisait-il nuit ? / Sur la plage, elle m’a séduit / – Clin d’œil et sourire gratuit – / En y pensant, je m’émerveille ! / Sur la plage, elle m’a séduit, / Dans un brouillard, je m’en rappelle. / / Mais vivre à terre était trop dur / Pour cette princesse marine ; / Elle s’efforçait, j’en suis sûr, / Mais vivre à terre était trop dur, / Elle était semblable au fruit mûr / Qui flétrit, loin de sa racine … / Mais vivre à terre était trop dur / Pour cette princesse marine. / / Une fée, un beau jour, la vit / Pleurer, lui dit : « Viens dans la mare ! / Car quiconque y nage revit ! » / Une fée, un beau jour, la vit, / Et bien sûr, elle la suivit / Car c’était une chance rare … / Une fée, un beau jour, la vit / Pleurer, lui dit : « Viens dans la mare ! » / / Depuis ce jour, je suis bien seul, / Tristement j’erre sur la berge … / Son absence est comme un linceul ! / Depuis ce jour, je suis bien seul, / Et je me sens comme un aïeul / Espérant la dernière auberge ; / Depuis ce jour, je suis bien seul, / Tristement, j’erre sur la berge. / / Mais aujourd’hui, j’ai cru la voir : / Ce roc, j’en suis certain, c’est elle ! / J’étais comme au creux du hachoir, / Mais aujourd’hui, j’ai cru la voir, / Est-ce folie ? Est-ce l’espoir ? / Oh, je revis, car c’est ma belle ! / Car aujourd’hui, j’ai pu la voir : / Ce roc, j’en suis certain, c’est elle ! / / Stellamaris

(triolets)

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14 février 2011 1 14 /02 /février /2011 22:44

Myriades d’étoiles / / Ce gouffre est, dit-on, un tombeau ; / Vois ces myriades d’étoiles ; / Non, Salomé, levant ses voiles, / Oncques n’offrit ballet plus beau ! / / Regarde, Ahès, vois cette fête / Où chaque âme devient flambeau / Pour te rendre grâce à tue-tête ! / / Ce sont tes innombrables fils / Que tu sauvas, jadis, en Ys. / / Les flots ? Leur demeure secrète ! / / Stellamaris

(photographie : Fond du Gouffre d'Ahès en Forêt de Huelgoat)

(shaltinienne)

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30 janvier 2011 7 30 /01 /janvier /2011 20:50

L’ombre du soir / / Quelle est cette ombre funèbre / Qui plane dans la ténèbre / Quand vient le soir / Dans le bois noir ? / Quelle est cette ombre funèbre / Qui plane dans la ténèbre, / Un étouffoir ? / S’enfuit l’espoir, / Tant, qu’on sent chaque vertèbre / Trembler ; l’on se décérèbre / Quand vient le soir / Dans le bois noir, / / Mais la fée en rit, sereine / Elle est fière et souveraine, / Et vainc toujours, / Au long des jours ! / Mais la fée en rit, sereine, / Elle est fière et souveraine, / Fuyez, vautours ! / Car son secours / Se rit de l’esprit de haine / Chasse tout deuil, toute peine / Et vainc, toujours / Au long des jours ! / / Stellamaris(Ricochet sur deux mètres)

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22 janvier 2011 6 22 /01 /janvier /2011 12:18

hLa fée de la mare / / Irréelle et diaphane, / Invisible au profane, / Juste un reflet dans l’eau … / Quel merveilleux tableau ! / Irréelle et diaphane, / Invisible au profane, / Savez-vous qui je vis, / Comme peinte au lavis, / Se penchant sur la mare / Où le regard s’égare ? / Juste un reflet dans l’eau ? / Quel merveilleux tableau, / / Pour mon âme assoiffée, / C’est un ange, une fée ! / Si tendre est son regard, / Un délice, un nectar, / Pour mon âme assoiffée, / C’est un ange, une fée ! / Ouvres ton cœur, ainsi / Tu la verras aussi, / Tu deviendras poète / Et seras son prophète ! / Si tendre est son regard, / Un délice, un nectar ! / / Stellamaris

(Ricochet)

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21 janvier 2011 5 21 /01 /janvier /2011 18:44

Les Monts d’Arrée / / Collines et marais que le ciel bas tutoie, / Haute selve enchantée où mon âme se noie, / Que j’aime ce pays magique, plus qu’aucun ; / Car « Réel », « Irréel », là-haut, ne font plus qu’un ! / Collines et marais que le ciel bas tutoie, / Haute selve enchantée où mon âme se noie, / Le rêve s’y fait songe, et, sans s’effaroucher, / La légende y prend corps, on pourrait l'y toucher ! / Nombreux sont les hauts lieux, en la terre celtique, / Nul autre n’est si près du royaume féerique ; / Que j’aime ce pays magique, plus qu’aucun, / Car « Réel », « Irréel », là-haut, ne font plus qu’un ! / / L’on croise les korrigs, chaque soir sur la lande, / Riant, chantant, dansant en longue sarabande ; / Quelquefois, sur la mare – et qui la voit s’endort – / Une fée apparaît, peignant ses cheveux d’or ! / L’on croise les korrigs, chaque soir, sur la lande / Riant, chantant, dansant en longue sarabande ; / Ils n’ont peur des humains, les invitent souvent ; / Il faut être endurant, ils courent tels le vent ! / Les sceptiques riront, disant « c’est une fable », / Mais pourtant, croyez-moi, quelle joie ineffable, / Quelquefois, sur la mare – et qui la voit s’endort – / Une fée apparaît, peignant ses cheveux d’or ! / / Est-ce un rêve ? Est-ce vrai ? Car, quand je me réveille, / Je sens encor le feu de sa lèvre vermeille : / Quel tourment, quel bonheur en mon cœur ; c’est un dard, / Une blessure intime, et s’éveille mon art ! / Est-ce un rêve ? Est-ce vrai ? Car, quand je me réveille, / Je sens encor le feu de sa lèvre vermeille ; / Ce monde prosaïque à jamais s’est enfui, / Je vois le petit peuple à présent, jour et nuit, / Je bannis ma raison, je ne suis plus le même, / Je ne puis plus chanter autrement qu’en poème ! / Quel tourment, quel bonheur en mon cœur ; c’est un dard, / Une blessure intime, et s’éveille mon art ! / / Stellamaris

(Ricochet sur trois strophes)

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16 janvier 2011 7 16 /01 /janvier /2011 14:55

Messager des dieux / / Qui donc es-tu, visage cordial, / Bienveillant, gai, jovial, / Qui m’apparut, dessiné dans les terres / De la forêt des mystères ? / Qui donc es-tu, visage cordial, / Bienveillant, gai, jovial ? / Car de ces lieux, Dahud est la maîtresse, / - C’est le vœu de la déesse ; - / Nul ne peut voir ainsi ton faciès, / Sinon par son ordre express ! / Qui m’apparut, dessiné dans les terres / De la forêt des mystères ? / / Un ancien druide, officiant des lieux, / Rendant grâce, et gloire, aux dieux ? / Et ton sourire est vraiment leur message ? / C’est un merveilleux présage ! / Un ancien druide, officiant des lieux, / Rendant grâce, et gloire, aux dieux, / Se rend visible au regard du poète ! / M’ont-ils élu pour prophète ? / À travers toi, quel bonheur infini, / Je suis donc choisi, béni, / Et ton sourire est vraiment leur message ? / C’est un merveilleux présage ! / / Stellamaris(Ricochet ïambique)

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21 décembre 2010 2 21 /12 /décembre /2010 00:13

Nessie / / Oui, c’est Nessie, endormi / Auprès du gouffre d’Ahès ; / De Dahud, il est ami / De la déesse, profès. / / Unique est ce faciès / Imposant comme un kami, / Mais exempté de tout stress ! / Oui, c’est Nessie, endormi ! / / Les écossais ont blêmi, / Car bien vide est le Loch Ness ! / De rage, ils en ont vomi ! / Auprès du gouffre d’Ahès / / Je vis sa face de gneiss ; / Jamais elle ne frémit. / Aussi puissant qu’Héraclès, / De Dahud, il est ami ; / / Il lança le tsunami / Pour sauver Ys – S.O.S., / Il ne vaincra, l’ennemi ! – / De la déesse, profès, / / Il fut sur son ordre express / Invité : « Viens donc, parmi / Nous, pour manger à mon mess, / Partager mon tatami ! / Oui, c’est Nessie ! / / Stellamaris

(L’ennemi : le Christ, dont le culte menaçait la ville d’Ys, vouée par Dahud à Ahès ; celle-ci décida donc de mettre sa cité à l’abri sous les flots ; Nessie, le monstre du Loch Ness, s’en chargea ; en récompense de ce service, il fut admis à prendre sa retraite dans le dernier sanctuaire de Ahès et Dahud, la forêt de Huelgoat.)

(rondeau parfait à rimes croisées)

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18 décembre 2010 6 18 /12 /décembre /2010 11:22

(photo prise après l'incendie des Monts d'Arrée)Il trône sur la lande / / Il trône sur la lande ; / Sourcils froncés, nez retroussé, / Que sa colère est grande ; / Fut-il déjà si courroucé ? / Les siècles ne l’ont émoussé ; / / Guidant la sarabande / Des korrigs, il les fait glousser ; / Il trône sur la lande ! / / De joie, il les éclaboussait / En dansant l’allemande ; / On aurait cru qu’il en moussait ! / Sourcils froncés, nez retroussé / / Ce jour, au réveil, qu’il toussait ! / / Au loin fuyait sa bande, / Que la fumée âcre poussait … / Que sa colère est grande ! / / C’est sa rage qu’il scande, / Veuf de son pays, détroussé ; / Et le mal se débande ! / Fut-il déjà si courroucé ? / / Ainsi donc, tôt put repousser / Sa belle plate-bande / De bruyère ; il s’en trémoussait ! / Quelle plus belle offrande ? / Il trône sur la lande ! / / Stellamaris(rondeau parfait à rimes alternées, sur deux mètres et deux rimes)

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