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  • : Stellamaris. Poèmes et photographie
  • : Poésie classique et photographie, mis en résonance l'un avec l'autre - Edition
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  • Poète et photographe, explorant tout particulièrement les résonances entre l'image et l'écrit
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15 août 2013 4 15 /08 /août /2013 15:36

Toujours dans le même jeu de rôle sur les contrées du rêve, en naviguant entre la Terre et la Lune, nous avons fait d'étranges rencontres...

Les larves des dieux / / Les larves des dieux hantent, affamées, / Les vains éons de l’espace profond, / Errant sans but, aveugles, désarmées, / Tels des fétus quand rugit un typhon. / / J’ai pu les voir et même, tel Buffon / Les observer, elles sont des armées, / Des légions, leur nombre me confond ! / Les larves des dieux hantent, affamées / / L’immensité des sphères embrumées / De cet abîme ou danse et se morfond / Leur père. Il les oublie et, malaimées, / Les vains éons de l’espace profond / / Sont leur prison, sans murs et sans plafond ! / Entre la Terre et Séléné, paumées / Étaient nos nefs ; et là, sur ce haut-fond / Erraient sans but, aveugles, désarmées / / - Ne sont-ce des bébés ? – Ces fils pygmées, / / Inachevés de l’atroce bouffon, / Le noir Azathoth ; sans but, animées / Tels des fétus quand rugit un typhon / / Elles viennent, vont ; ne les satisfont / Nuls aliments ; quand même des fumées / Ont un souhait – monter – qu’elles parfont, / Elles n’ont plus de but que des camées, / Les larves des dieux ! / / Stellamaris

(L'illustration est issue du livre de Sandy Petersen (épuisé chez l'éditeur mais encore trouvable d'occasion), "Créatures des contrées du rêve")

(Rondeau parfait)

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10 août 2013 6 10 /08 /août /2013 10:59

Toujours dans la même partie de jeu de rôles, une ville beaucoup moins sympathique que la précédente...

Dylath-Leen / / Sombre es-tu, Dylath-Leen, bien plus que le basalte / De tes cours, tes maisons, tes ruelles, tes quais. / Dans ton ciel toujours gris, croassent leurs hoquets / Des mouettes de sang qui, sans la moindre halte, / / Instillent leur tristesse aux noirs reflets d’asphalte / Dans les cœurs des marins, des marchands, des laquais ; / Nul n’entend, dans tes murs, les rires des banquets ! / Plus d’un temple vomit l'angoisse qu'il exalte… / / Oh, l’argent coule à flots ! Telles sont les splendeurs / Que des vaisseaux maudits, des pays des horreurs, / Débarquent en ton port ! Nulle âme n’y résiste, / / Mais c’est pour leur malheur ; c’est la damnation / Que vendent ces galions ; chez les hommes s’enkyste / D’un désespoir sans nom la putréfaction. / / Stellamaris

(L'image est prise sur Internet, ici)

(Sonnet français)

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19 juillet 2013 5 19 /07 /juillet /2013 12:18

(En hommage à H.P. Lovecraft)

Les contrées du rêve / / Quelle variété dans les terres du rêve ! / D’oniriques forêts où dansent des lutins, / Des ruisseaux enchantés aux rires argentins / – D’y boire : Un tel bonheur que, parfois, l’on en crève ! –, / / Des cités dans le ciel où les fleurs ont pour sève / Les jeux des amoureux quand les feux sont éteints / – Dans leurs palais de marbre on donne des festins / Où danseurs et jongleurs se produisent sans trêve – ; / / Mais l’on y voit aussi de sombres cauchemars, / Des déserts d’ossements où nuls soleils pleurards / Ne se lèvent jamais, où chassent les terreurs, / / Et le plateau de Leng où les êtres sensés / Ne se rendront jamais, car il est fait des pleurs / Les plus noirs que des fous en délire aient versés ! / / Pour terribles ou beaux que soient ces paysages, / Rien n’égale pourtant ce pays oublié / Où l’être conscient est à jamais lié / Par ses pires échecs ; l’on dit que seuls les sages / / Pourraient, là-bas, survivre ; et tout au long des âges, / Séduits par ses appas – Il se montre habillé / De nos plus chers désirs – Maint rêveur a payé ; / Sa raison ou sa vie est prix de ses mirages… / / En ces lieux, les objets de nos frustrations / Flottent devant nos yeux, quoique nous fassions / – Pour notre désespoir – toujours hors de portée ; / / Mais d’assumer en paix le poids de son passé / Permet de surmonter la région hantée ; / L’on revit, tel Ulysse ayant vaincu Circé ! / / Stellamaris

(Illustration : Illustration de l'ouvrage "Les contrées du rêve" de H.P. Lovecraft aux éditions Mnémos (détail))

(Sonnet double)

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8 juillet 2013 1 08 /07 /juillet /2013 19:08

Hommage à H.P. Lovecraft


Dans le panthéon de Lovecraft, Azathoth, le plus puissant des dieux trône, imbécile et fou, au centre de l’univers, détruisant et recréant sans cesse les mondes dans sa danse au son absurde d’une flûte ; Nyarlathotep, le Chaos Rampant, est son prêtre messager, celui qui essaie d’étendre son chaos à tout les mondes et spécialement à celui des hommes… Pour cela, il veut réveiller de puissants alliés, les Grands Anciens – dont Cthulhu -, endormis depuis des âges… Mais « n’est pas mort ce qui à jamais dort, et au fil des âges peut mourir même la mort ! »…


Ceci est son chant :

Chant du Chaos Rampant / / Azathoth tout puissant trône au plus noir des cieux, / C’est au son du flûteau qu’à tout jamais il danse ; / Au gré de sa folie où s’abreuvent mes yeux / Il crée ou bien détruit tout ce qu’il voit ou pense. / Azathoth tout puissant trône au plus noir des cieux, / / S’étende son délire aux mondes innombrables ! / C’est cela que je veux, moi, Nyarlathotep ! / La raison, c’est l’ennui, mille morts ineffables / Valent bien mieux ! Goûtez le vin noir de son cep ; / S’étende son délire aux mondes innombrables ! / / La décence et la paix, voilà mes ennemis, / Eux que chérissent tant les hommes endormis ! / Qu’explosent ris et pleurs, sang, guerre et jouissance ! / La décence et la paix, voilà mes ennemis ! / / Éveillez-vous, anciens ! Les hommes sont fourmis / Pour toi, Cthulhu ; il est venu, le temps promis, / Piétine leurs cités, que le chaos commence, / Éveillez-vous, anciens, les hommes sont fourmis ! / / Stellamaris

(L'illustration est prise sur Internet, ici)

(Sonnet à refrains)

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6 juillet 2013 6 06 /07 /juillet /2013 12:03

En hommage à H.P. Lovecraft, ce poème est inspiré de la nouvelle que je considère comme son chef d'oeuvre, "La quête onirique de Kadath l'inconnue". Cette nouvelle raconte le voyage du narrateur jusqu'à la cité des dieux, Kadath l'inconnue, située au sommet de la plus haute montagne des Contrées du Rêve.  L'illustration est la pochette d'un CD du groupe Silentium, "Return to Kadath", disponible ici

Kadath l’inconnue / / Vide est Kadath la noire où vécurent les dieux, / Inconnus ses remparts presque incommensurables ; / Les plus fous des humains, se sentant misérables / De ne l’avoir connue, et défiant les cieux, / Ont affronté ses cauchemars abominables / Pour en périr… Puissants sont les gardiens des lieux… / Vide est Kadath ! / / Moi seul ai pu l’atteindre… Ô, spectacle odieux, / C’est le chaos rampant des éons innommables / Qui dit, en se moquant des souverains minables / Qui vécurent ici : « Vois : Ils ont fuit, les vieux ! » / Vide est Kadath ! / / Stellamaris

(Rondinet)

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22 mai 2013 3 22 /05 /mai /2013 23:41

Extrait d'une partie du jeu de rôles "L'appel de Cthulhu", d'après l'oeuvre de Lovecraft...

Horreur chasseresse / / Le ciel de cette nuit était lourd de menaces ; / Tout à coup, il s’ouvrit dans un sourd sifflement, / Semblant se déchirer en ténèbres voraces / Où périt tout espoir… Puis vint un hurlement / / Surgi du fond des temps, ère primordiale / Où les anges déchus pleuraient dans le chaos ; / C’est de là que jaillit une horreur cannibale, / Corps de serpent, ailes de peau sans chair, et d’os, / / Et cette gueule ouverte, avide, que nous vîmes / Broyer notre raison et notre vie ! Abîmes / De la terreur ! Et le sorcier, qui l’invoquait, / / Riait ! Terrés dans notre abri, nous nous reprîmes ; / Puisqu’il fallait lutter, de tout cœur, nous le fîmes ! / Cet être de nos chairs voulait faire un banquet, / Mais il ne goûtera plus jamais de victimes ! / / Stellamaris

(Illustration tirée du livre de jeu de rôles "L'appel de Cthulhu", aux Editions Sans Détour)

(Sonnet quinzain)

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6 juillet 2012 5 06 /07 /juillet /2012 20:06

Ce poème est un hommage à l'écrivain américain H.P. Lovecraft, surnommé "Le maître du fantastique", inventeur de toute une mythologie, centrée notamment autour du mythe de Cthulhu, qui en a inspiré maints après lui et est encore bien vivace ... Au point que, pour l'élection présidentielle 2012, des affiches "Cthulhu président" ont été éditées, avec comme slogan de campagne : "Pourquoi se contenter du moindre mal" ?

L'illustration est la couverture d'un recueil de nouvelles d'auteurs divers

Cthulhu attend / ( Hommage à H.P. Lovecraft ) / / Il est une île au profond de la mer, / Mise à l’abri dans le plus noir abîme ; / Mais vient le temps où son secret amer / Apparaîtra. Ce sera l’heure ultime ! / Que l’homme tremble ! Il est poussière infime / Devant qui dort ; l’on croirait qu’il est mort ; / Il surgira – dieux, comme il sera fort ! – / Au jour fixé. Devant l’abominable / Nul ne tiendra ; viendra la fin de tout, / L’humanité ne sera que du sable ! / Dans sa tombe, à R’lyeh, attend Cthulhu. / / Nombreux sont ceux qui crurent manquer d’air / En ayant vu leur cauchemar intime / Prendre sa forme. Ils savent que sa chair / N’a pas de face où la raison s’exprime / Mais des serpents, tant la haine le grime ! / Tel, sain d’esprit le soir quand il s’endort, / À son réveil aura perdu le nord, / Tant cette image était inconcevable ! / Aliéné pour toujours, pis que fou, / Il balbutie un refrain détestable : / Dans sa tombe, à R’lyeh, attend Cthulhu. / / Et c’est ainsi qu’on put lui voir offert, / – Ô, sacrilège – Un culte illégitime. / Sacrifié qui périt sous le nerf / – Car, tels leur maître, ils vénèrent le crime ; / Certe, il ne veut rien de moins comme dime – / Pleure ton âme ! Est-il donc pire sort / Que de savoir, en attendant la mort, / Que son trépas convoque l’Innommable ? / Ah, mieux vaudrait nourrir un loup-garou ! / Il n’est remède au remords qui t’accable : / Dans sa tombe, à R’lyeh, attend Cthulhu. / / Il a des fils, engeance de l’enfer, / Dont on peut voir l’ignoble pantomime / Auprès des flots, si parfois l’on s’y perd / Quand la lune est de sang noir ... Lors s’anime / L’estran. Leur danse, hommes–poissons, n’exprime / Rien ... Et pourtant ... Pourquoi donc, en son for, / Sent-on la peur, qui croît et croît encor ? / C’est un sabbat, c’est un rite du diable ! / L’on brûlerait comme de l’amadou / En comprenant leur appel formidable : / Dans sa tombe, à R’lyeh, attend Cthulhu. / / Pourtant, leur cri résonne fort et clair ! / Un esprit faible, en l’entendant, s’abîme / En cet abysse où tout homme se perd ... / Et, reniant tout ce qui les anime / Certains – Le cas n’est pas si rarissime – / En espérant je ne sais quel trésor / Osent tenter ce monstrueux rapport, / Que l’on croirait pourtant inconcevable : / Danser avec « eux » l’abject guilledou, / Puis s’accoupler. Quel acte irresponsable ! / Dans sa tombe, à R’lyeh, attend Cthulhu. / / Par leurs enfants viendra l’irrémédiable / Et prendra fin notre monde minable ; / À son réveil, nul ne tiendra debout ! / Il en rira d’un fou rire incurable ... / Dans sa tombe, à R’lyeh, attend Cthulhu / / Stellamaris

( Chant royal )

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