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  • : Stellamaris. Poèmes et photographie
  • : Poésie classique et photographie, mis en résonance l'un avec l'autre - Edition
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  • Stellamaris
  • Poète et photographe, explorant tout particulièrement les résonances entre l'image et l'écrit
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7 janvier 2014 2 07 /01 /janvier /2014 19:40

Toujours dans le même jeu de rôles, les personnages découvrent l'histoire du manoir qui se tint là : Depuis qu'il appartient à la famille Au Lys, tous ses propriétaires qui ont osé y loger sont devenus fous ou se sont suicidés dans l'année... L'histoire se répète...

La malédiction / / Ce manoir fut maudit, et c’est un choc terrible / Qui ferait vaciller plus d’une âme sensible / Que d’en sonder l’histoire en ses moindres secrets ; / / Elle n’est que malheurs, suicides et folie ! / / Nul des enfants du Lys ne conjura ses rets, / Qui vécut en ses murs ; la camarde, infaillible / Les a tous accueillis ; leur fin fut si pénible / Que les plus forts, voyant la mort, disaient « j’irais ; / / Car dans ses bras, plus de malheurs, plus de folie ! » / / Le mal semblait éteint sans qu’on ne le supplie / Quand toute la lignée a fui vers d’autres cieux ; / La peur devient légende ; hélas, quand on l’oublie / Alors qu’elle n’était qu’à peine ensevelie, / C’est là qu’elle revient encor hanter ces lieux ! / / Stellamaris

(Illustration : Manoir sur le port du Conquet)

(Sonnet irrationnel)

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27 décembre 2013 5 27 /12 /décembre /2013 17:57

Dans le même jeu de rôles, Alwena, qui fut prisonnière de Xura, rejoint le groupe à ce moment. Ces nouvelles la replongent dans ses souvenirs douloureux...

Le retour du cauchemar / / Le cauchemar, jadis, fut inimaginable ; / En Xura, je vécus pis qu’on ne peut penser. / Qu’étais-je devenue ? Un cadavre innommable / Que seul le désespoir(1) tient debout, sans cesser / / Alors qu’il voudrait tant pour de bon trépasser ! / Rien que d’y repenser, mes entrailles se glacent, / Sans fin ces souvenirs me traquent, me pourchassent… / Pourrai-je donc un jour enfin les dépasser ? / / Et voici qu’à nouveau les frontières s’effacent / Entre le rêve et notre terre ; un autre cauchemar / Veut descendre ici-bas ; quand les plans s’entrelacent / C’est le Chaos Rampant(2) qui s’invite sans fard, / / Lui qui veut tout détruire ; et de nouveau, je tremble ! / Je voudrais tant lutter, mais hélas, il me semble / Qu’il serait trop risqué pour moi si tôt d’oser / / Aux terres du sommeil essayer de combattre ; / Je préfère écouter l’avis de mon psychiatre, / Mes amis comprendront sans s’en scandaliser ; / / Mais depuis mon retour du rêve, ce bas monde, / Dieu, que je le chéris ! y pourchassant l’immonde, / Je ne laisserai pas l’ennemi l’embraser ! / / Stellamaris / / (1) Cf. le titre d’un album du groupe “ Sopor Aeternus & the ensemble of shadows ” : “ Like a corpse standing in desesperation ” / (2) Nyarlathotep

(Illustration : "La femme qui pleure", de Picasso)

(Carillon)

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26 décembre 2013 4 26 /12 /décembre /2013 16:36

Quelle n'est pas l'inquiétude de nos personnages quand les chats émettent l'hypothèse que leur ennemi, Jean Kerlanndu, pourrait se cacher à Kadath l'Inconnue, le séjour des dieux dans les contrées du rêve...

Kadath l’inconnue / / Combien terrifiante est Kadath l’inconnue(1), / N’est-ce la cour des dieux et le Chaos Rampant(2) / N’est-il maître des lieux ? L’espérance est ténue / D’en revenir ; il est sournois comme un serpent ! / / Un seul, Randolph Carter – l’exemple en est frappant – / A pu fouler ses halls, en bravant d’innombrables / Dangers rien que pour voir ces salles formidables ; / Et sans maints alliés il n’eut, même en rampant, / / Pas pu s’en approcher à moins de mille stades ! / Quand il fut arrivé, le sinistre souris / Du Pharaon(3) l’envoya vers les sérénades / Mortelles d’Azathoth ; il faillit être pris ! / / Si Kerlanndu vit là, c’est qu’il est protégé / Par Nyarlathotep ; est-il de son clergé ? / Est-ce lui, son grand prêtre ? En y pensant, je tremble ! / / Avant de l’affronter, il faut nous préparer / Autant que nous pouvons ; nous faire massacrer / Ne sauverait pas notre monde, à ce qu’il semble ! / / Cherchons ses ennemis ; ah, peut-être en est-il / Un seul assez puissant pour retenir le fil / De la lame du dieu ? Lors, nous vaincrons ensemble ! / / Stellamaris / / 1 - Cf. La quête onirique de Kadath l’inconnue, de H.P. Lovecraft / 2 et 3 - Nyarlathotep

(Illustration : Pochette d'un CD du groupe russe Silentium, "Return to the Kadath", prise sur Internet, ici)

(Carillon)

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22 décembre 2013 7 22 /12 /décembre /2013 14:10

Après la sinistre danse des korrigans, nos personnages visitent la chapelle du manoir, qui n'apparaît que quand la Lune brille ; à l'intérieur, ils sont dans les contrées du rêve. Ils y trouvent la tombe du templier, qui porte cette prophétie dans un médaillon autour du cou :

Prophétie / / Sur un bûcher vont t’achever les médisants, / Mais dans le songe est ton salut ; quand sept cents ans / Auront été comptés, enfin de cette engeance / Tu verras le trépas, car telle est ta vengeance ! / / Que tout humain périsse est ta terrible faim ; / Tu pourras provoquer de ce monde la fin ! / Le fils de ton bourreau tu traqueras sans trêve, / Dans le monde réel et dans celui du rêve ; / / En deux mondes d’un coup, qu’il soit assassiné / Par ton fils et par toi, il te sera donné / De revivre sur terre une nuit toute entière ; / Il ne tiendra qu’à toi que ce soit la dernière ! / / Lors, invoque Azathoth, le sultan des démons ; / Seront brûlés les océans, les mers, les monts, / Les villes et les champs ; et la planète entière / En un instant ne sera plus qu’un cimetière ! / / Stellamaris

(Illustrations : Azathoth, image prise sur Internet, ici)

(Stances)

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20 décembre 2013 5 20 /12 /décembre /2013 18:47

Toujours dans le même jeu de rôles, quel n'est pas l'étonnement de nos personnages quand ils surprennent les korrigans en train de chanter en l'honneur de Nyarlathotep !

Le mythe et la légende / / Le mythe(1) et la légende(2) éternelle s’allient, / Tout humain sur la terre est en grave danger ; / Le vent de terreur que, réunis, ils délient, / Est comme un ouragan qui peut tout saccager ! / / Je le croyais facétieux ; qui put changer / Autant le Petit Peuple ? Aux temps jadis, sa reine / N’aurait point approuvé chez ses sujets la haine / Que nous vîmes ce soir ; comment s’en protéger ? / / Les dieux du mythe ont la force de la géhenne, / Mais ils sont prisonniers loin, très très loin d’ici ; / S’ils ne sont invoqués, leur méphitique haleine / Ne peut venir souiller cette planète-ci ; / / Mais si les korrigans, les lutins et les fées / Leur ouvraient le chemin, nous serions leurs trophées, / Nul ne pourrait lutter, nous serions balayés ! / / C’est sur deux fronts que nous devons mener la lutte ; / Dans le rêve et sur terre ou, bien sûr, tout débute, / Contenons ces périls ou tous seront noyés ; / / Mais ne luttons pas seuls ; dans chacun des deux mondes, / Où luttent sans merci maintes terreurs immondes, / Pour vaincre, recherchons les meilleurs alliés ! / / Stellamaris / / 1 - Le mythe Lovecraftien, avec ses dieux puissants et maléfiques, Nyarlathotep, Azathoth, Yog Sothoth, Cthulhu... / / 2 - La légende celtique, avec son petit peuple, korrigans, fées, lutins...

(Image : Illustration de Walter Stenström pour Among pixies and trolls, 1915)

(Carillon)

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17 décembre 2013 2 17 /12 /décembre /2013 20:54

Toujours dans le même jeu de rôles, quel n'est pas l'effarement de nos personnages en comprenant les paroles que chante une ronde de Korrigans ! Et leur hôte qui danse avec eux, visiblement envoûté ou somnambule...

Le chant des korrigans / / Nyarlathotep viendra / C’est lui qui délivrera / Mère Nature des hommes ; / Que vivent korrigs et gnomes ! / / Gloire à ce dieu très puissant, / Car il viendra par le sang / Des humains laver la terre ; / Acclamons ce grand mystère ! / / Stellamaris

(Illustration : "Le roi des korrigans", que j'ai eu la chance de pouvoir prendre en photo pas très loin de là, en forêt de Huelgoat)

(Stances)

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16 décembre 2013 1 16 /12 /décembre /2013 13:25

Toujours dans le même jeu de rôles, tout le village impute au mariage "Contre nature" de Gwen ses malheurs ; Gwen, lui, a une autre explication...

Damnés ? / / Les bien pensants, au village, unanimes, / Nous ont jugé : « C’est sûr : Ils sont damnés ! » / Pour eux, brûler tout au fond des abîmes / Est le vrai prix de nos amours mort-nés. / / D’être jugés sans procès, malmenés, / C’est dur, amis, au delà du possible ! / Un baiser pur, est-ce un crime terrible ? / Pour nos voisins, des paysans bornés, / / Le mauvais œil est sur nous, impassible ; / Il nous broiera, c’est sur, car c’est le prix / De notre hymen que condamne la Bible ; / Est criminel qui s’est d’un homme épris ! / / Je veux pourtant clamer mon innocence ; / Je n’ai péché, me dit ma conscience, / Donner son cœur est toujours pur et bon ; / / Mais en ces monts, les légendes abondent ; / Ce sont des maux très anciens qui là grondent ; / La Lande Noire au nom nauséabond / / Est un endroit de sinistre mémoire ; / Y fut maudit un manoir, c’est notoire, / Et danse là le korrig furibond ! / / Stellamaris

(Illustration : Dessin de Kroll dans Le Soir de Bruxelles daté du 14 janvier 2013)

(Sonnet à Echos)

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15 décembre 2013 7 15 /12 /décembre /2013 18:08

Toujours dans le même jeu de rôles, l'hôte de nos personnages leur explique pourquoi il est si triste : Il est jeune marié, et son mari a perdu la raison...

Sa raison n’est plus / / Mes amis, écoutez donc ce terrible drame : / Je vivais ; je suis mort, mon âme en un linceul. / Un bref temps, j’ai goûté d’un bel amour la flamme / Mais sa raison n’est plus, désormais je suis seul. / / Qu’il était beau ! Ses traits étaient comme un dictame, / Et dès que je humais son parfum de glaïeul / S’envolaient tous mes maux… En mon cœur, quelle lame ! / Car sa raison n’est plus, désormais je suis seul. / / Il ne sait qui je suis, ne reconnaît ma face ; / Oh dieu, quelle douleur ! Le désespoir me glace / Car sa raison n’est plus, désormais je suis seul. / / Ce Nyarlathotep qu’il prie en son délire, / Cet Azathoth, qui donc sont-ils ? Qui peut le dire ? / Car sa raison n’est plus, désormais je suis seul. / / Stellamaris

(Illustration tirée du filme de Klaus Kinsky, "Les nuits de Dracula", ici)

(Sonnet à échos)

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14 décembre 2013 6 14 /12 /décembre /2013 16:27

Toujours dans le même jeu de rôles, nos amis décident d'enquêter sur place ; ils y sont accueillis par un jeune homme particulièrement triste...

Quelle tristesse dans ses yeux / / Notre hôte a l’air hagard, / En nous ouvrant, il pleure / Presque… Quelle douleur, / Que triste est son regard ! / / D’où lui vient ce cafard ? / Il porte une alliance, / Mais son âme l’élance… / Que triste est son regard ! / / Ses doux traits, avec art, / Ornent son beau visage / Que le chagrin ravage… / Que triste est son regard ! / / Notre hôte a l’air hagard, / Que triste est son regard ! / /Stellamaris

(Illustration : tableau de Paul Cézanne (détail))

(Sonnet à échos)

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11 décembre 2013 3 11 /12 /décembre /2013 18:31

Toujours dans le même jeu de rôles, l'inquiétude des personnages s'accroît quand ils se rendent compte que le jeune homme qui psalmodiait les noms de Nyarlathotep et d'Azathoth le faisait dans le caveau d'un templier qui vécut deux ans à Damas, ou fut écrit le Necronomicon...

Necronomicon / / Quels terribles secrets ce sombre templier / A-t-il donc rapportés de Damas, la mystique / Qui nous légua jadis ce grimoire mythique, / Le Necronomicon, né d’un fol à lier ? / / Al Azhred (1) l’écrivit en proie à la panique, / Des démons lui dictaient cet ouvrage maudit ; / Sur la Terre, il n’est rien qui soit plus maléfique ! / Telles sont les horreurs que ce livre prédit / / Que perdra la raison chaque sage, érudit, / Ou simple curieux osant lire ces lignes ; / Que les dieux qu’il décrit sont d’engeances malignes ! / Voir périr tout humain, n’est-ce pas leur édit ? / / L’un (2) n’est que pur chaos, toute paix l’insupporte ; / Appelez-le, pire, ouvrez-lui juste une porte / Et tout ce qu’on chérit bientôt ne sera plus ; / / L’autre (3) est destruction, démence furieuse, / Qu’un sorcier l’invoque et la mort oublieuse / Engloutira tout ce qui vit dans son afflux ; / / Pour un désespéré qui rumine vengeance / Contre l’humanité, quelle terrible chance ; / Il n’est nuls châtiments qui soient plus absolus ! / / Stellamaris / / 1 - L’auteur du Necronomicon d’après Lovecraft / / 2 - Nyarlathotep / / 3 - Azathoth

(Illustration prise sur Internet, ici)

(carillon)

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