Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : Stellamaris. Poèmes et photographie
  • : Poésie classique et photographie, mis en résonance l'un avec l'autre - Edition
  • Contact

Profil

  • Stellamaris
  • Poète et photographe, explorant tout particulièrement les résonances entre l'image et l'écrit
  • Poète et photographe, explorant tout particulièrement les résonances entre l'image et l'écrit

Nombre de visiteurs

Ce blog a déjà reçu visites

Il y a actuellement     personne(s) sur ce blog


Recherche

Boite à outils

Le SORGEL, superbe traité de prosodie

Le site de FLORMED, pour apprendre les formes fixes

Lexilogos, des dictionnaires indispensabes.

Archives

Forums amis

31 mai 2012 4 31 /05 /mai /2012 18:53

La Loire / / J’aime à voir couler la Loire / Dont les eaux de brune moire / Dans le soir, charrient la paix ; / / Et le stress du jour s’efface / De mes traits et de ma face / Quand, d’elle, je me repais. / / Je redescends en mon être / Assis à l’abri des hêtres / Sur ses rives abondants ; / / Quand ainsi, je me ressource, / Ma muse n’est plus une ourse / Grognant, me montrant les dents ! / / Au contraire, elle s’avance, / Et m’entraîne dans sa danse ; / Elle est blonde, tel le blé, / / Et son pain, que je le mange ! / Rassasié par mon ange, / Je serai repu, comblé ! / / Stellamaris

(Photographie : La Loire au niveau du bac de Basse-Indre en aval de Nantes)

(Doublette)

Partager cet article
Repost0
19 mai 2012 6 19 /05 /mai /2012 11:00

Du prosaïque au fantastique / / Ma muse s’endort quand les soucis quotidiens / L’enserrent d’un réseau tissé serré de liens ; / / Mais son pire ennemi reste le prosaïque : / / La routine fâcheuse et sans goût ni saveur / M’assoupit et me plonge, hélas, dans la torpeur ; / Bientôt, je ne sais plus entendre la musique / / De mon âme ... Et « poète » est un mot vide et creux ! / C’est un manque béant en mon cœur malheureux ... / Que je ne m’apitoie et me prenne au tragique, / / Ce serait ridicule et je serais bien fat ! / Que je me ressaisisse et rebouche au calfat / Ces fissures du moi ; que jamais, je n’abdique ! / / Mais je suis réveillé ! Car dès hier, deux mots : / « Muse fantôme », oh joie, ont balayé mes maux ! / C’est fou ce que je suis sensible au fantastique ! / / De mes yeux intérieurs, sais-tu ce que je vis ? / Une fée, un dragon : Aussitôt, je revis ! / Le « squelette amoureux » est vraiment poétique ! / / Les korrigans dansant sur la lande le soir, / Les chimères hantant l’océan le plus noir : / Voilà qui me refait, c’est vraiment magnifique ! / / Et je cours et je vole, et ma plume, au galop, / Exulte ! Elle parcourt à jamais ce tableau, / Cet univers, ce monde ouvert au lunatique ! / / Stellamaris

(Illustration : Tableau de James Ensor)

(Octette)

Partager cet article
Repost0
18 mai 2012 5 18 /05 /mai /2012 12:12

Merci à Vénusia, du blog "Au clair de terre", pour l'inspiration !

Muse fantôme / / Quel est donc ce fantôme arpentant la maison, / Que je ne puis saisir ? Il est si diaphane ! / Je le poursuis, mais il s’enfuit, ma déraison / Grandit quand il m’échappe, et mon âme se fane ... / / Alors je stoppe et je me tais, mon oraison / Vers lui s’élève ... Écoutera-t-il qui se damne / De ne savoir humer, des vers, l’exhalaison ? / Car je l’ai reconnu, ce vilain qui ricane ! / / Elle s’est travestie, et pourtant, j’en suis sûr, . Des esprits éthérés, c’est lui, c’est le plus pur ! / C’est ma muse, ma fée, elle m’a fait un signe ! / / Elle rit quand je cours, et se moque de moi, / Me dit « Attrape-moi, si tu n’es pas indigne / Des faveurs d’Apollon, qui veut te faire roi ! » / / C’est cet esprit joyeux que je nomme mon cygne ... / Sa ruse a réussi, car ce poème est là ; / Il m’a ressuscité, ne savez-vous cela ? / / Stellamaris

(Photographie issue du film "Twixt" de Francis Ford Coppola)

(Sonnet Estrambot)

Partager cet article
Repost0
5 mai 2012 6 05 /05 /mai /2012 10:57

Semaines de silence / / Semaines de silence où se taisent mes vers ... / / « Que l’horizon me semble plat ! Ami, dis, vers / Où tourner mon regard ? Tout me semble uniforme, / Il n’est rien qui dépasse où l’ennui devient norme ! / Mon cœur est un marais, où de saumâtres airs / / Survolent des sols lourds, si soumis, si peu fiers / Que nul relief ne défiera ce chloroforme ! / Comment donc éviter que mon cygne s’endorme ? / Je ne suis plus poète au milieu de mes pairs ! » / / « Garde courage, ami ! Ne vois tu cette sente / Qui conduira vers l’horizon ton âme absente ? / Tu traverses, c’est vrai, ces jours-ci, des déserts ... / / Ne te lamente pas, accepte cette épreuve ! / Tu renaîtras plus fort de ces jours doux-amers, / Y puisant une source où ta muse s’abreuve ! » / / Semaines de silence où se taisent mes vers ... / / Stellamaris

(Photographie : Marais de Charente Maritime)

(Sonnet seizain)

Partager cet article
Repost0
18 mars 2012 7 18 /03 /mars /2012 22:20

Bienheureuse folie / / Bienheureuse folie, / Mon unique raison, / Toi, ma muse jolie, / Mon âme, ma maison, / / Je t’invite sans peur, / Car c’est toi mon bonheur, / C’est en toi qu’est ma joie ! / / Par toi je peux chanter, / Plus jamais je ne broie / Du noir ; Je suis hanté, / Un peuple se déploie / / En moi : korrig, lutin, / Fée aux ailes satin ... / Et, sans peur, je m’y noie ! / / Stellamaris

(Illustration : "La fée Iris", tableau de John Atkinson Grimshaw)

(Sonnet alterné)

Partager cet article
Repost0
11 mars 2012 7 11 /03 /mars /2012 22:26

La muse et le naufrage / / Le temps s’avance lentement, / À grands pas lents, la tête basse ; / Nul jour de l’autre ne dépasse, / Nul n’attend plus d’avènement ; / / La monotonie est tourment, / La muse se tait, plus ne passe ; / Que son silence me tracasse, / Que solitaire est son amant ! / / Je me force et reprends ma plume / Pour lui dire combien je fume / Et bous, de rester esseulé ; / / A-t-elle redouté ma rage ? / Car la voici, dans mon naufrage ! / Ah, que plus tôt n’ai-je appelé ! / / Stellamaris

(Photographie : Trois muses, Musée du Louvre)

(Sonnet marotique)

Partager cet article
Repost0
26 février 2012 7 26 /02 /février /2012 11:42

Couette de brume / / Brest est sous sa couette de brume / Et tout dort encor dans la maison ; / Mon cygne revient, ma déraison / S’éveille, et son doux brouillard m’enfume ! / / Tout d’abord, lent, / J’entends son chant / Quand je m’éveille ; / / J’en deviens fol ! / Adieu, tout dol, / Quelle merveille ! / / Oui, quel bonheur ! Lâcher prise enfin, / Prendre ma plume et qu’elle s’envole / Coure, enfin libre, et qu’elle m’enjôle, / Me rassasie et comble ma faim ! / / Stellamaris

(Photographie : Brume sur le port du Château, à Brest)

(Sonnet polaire, variante sur deux mètres)

Partager cet article
Repost0
18 février 2012 6 18 /02 /février /2012 18:24

La muse va, puis vient / / L’atmosphère est douce et sereine ; / Et je regarde la photo / Que j’ai pu prendre un peu plus tôt / – C’était cette même semaine – : / / Près de Nantes, j’étais allé ... / Vois-tu ? Le fleuve était gelé, / Tout recouvert de blocs de glace, / / Que la marée, en son reflux / Charriait sans fin, tant et plus ! / Mais bientôt la douceur molasse / / Est de retour ; plus de saisons ! / Ainsi, la muse va, puis vient ; / Elle se tait, puis, l’air de rien, / Me fredonne ses déraisons ! / / Stellamaris

(Photographie : la Loire au niveau du bac de Basse-Indre, en aval de Nantes)

(Sonnet polaire)

Partager cet article
Repost0
21 janvier 2012 6 21 /01 /janvier /2012 22:16

 

Dans les brumes / / Dans les brumes de l’hiver, / Pour ma honte et mon dépit, / Parfois mon cœur s’assoupit ; / Et, je l’entends en ma chair, / / L’âme, comme en un bunker, / Étouffe, et crie, et glapit : / « Quand donc aurais-je un répit ? / Ôter ce corset de fer, / / C’est à cela que j’aspire ! / Ah, que la muse m’inspire ! / Allez, debout fainéant ! / / Pour le respect de toi-même, / Mets le cap sur l’Océan, / Et vite, écris un poème ! » / / Stellamaris(Photographie : navire quittant le port de Brest)

(Sonnet français)

Partager cet article
Repost0
14 janvier 2012 6 14 /01 /janvier /2012 11:12

Renaissance / / Un rayon de soleil sur ma fenêtre / Illumine le clair matin ... / Et ma muse s’ébroue enfin ! Peut-être / Chantera-t-elle un air mutin ? / / Le silence, serré comme une guêtre, / M’étreignait le col ... C’était un / Piège, et je ne savais comment renaître ! / « Poète » : Un rêve alors lointain, / / Mais ce matin, la vie est revenue ! / / Depuis dix jours, je me suis tu ... / Mais je renais, car en mon cœur la nue / / S’est dissipée ! Ami, sais-tu / L’inspiration, cette belle ingénue / Revient toujours ! Je suis têtu ! / / Stellamaris

(Sonnet hétérométrique)

Partager cet article
Repost0