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  • : Stellamaris. Poèmes et photographie
  • : Poésie classique et photographie, mis en résonance l'un avec l'autre - Edition
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  • Stellamaris
  • Poète et photographe, explorant tout particulièrement les résonances entre l'image et l'écrit
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26 décembre 2011 1 26 /12 /décembre /2011 17:50

Torture du temps / / Tel un nuage au vent, ta splendeur s’est enfuie / Bientôt, / Château / Hier si fier ; car vent, mistral, orage et pluie / / Et la folie amère aux cœurs noirs comme suie, / Et leur fureur, / Pour ta terreur / T’ont condamné. Tu gis, damné ; le temps essuie / / Sur toi, comme un torchon, ses siècles de tourment. / Malgré toi, tu les bois, et tu deviens dément ; / Torture / / Sans pareille, infligée à l’ancienne merveille / Si pure / Qu’on en rêvait, qu’on dorme ou bien qu’on veille ! / / Stellamaris(Photographie : Le château d'Évenos)(Sonnet layé)

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3 décembre 2011 6 03 /12 /décembre /2011 12:14

Nuit de paix / / La nuit / Démarre doucement, chaleureuse soirée / Au bruit / Joyeux de l’amitié, bien souvent consacrée … / / Vient l’heure du coucher, entre toutes bénie ; / La nuit / Commence alors vraiment, quand, du jour, l’avanie / Nous fuit. / / S’en suit / Le si doux temps du rêve où mon esprit s’évade : / La nuit, / La fée accourt, pour me bercer de son aubade ! / / Puis le soleil se lève, et moi, je me réveille ; / Et luit / Un matin neuf ; ami, sais-tu qui l’ensoleille ? / La nuit ! / / Stellamaris

(Maillet sur deux mètres)

(Photographie : Le Pont de Recouvrance, à Brest)

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30 novembre 2011 3 30 /11 /novembre /2011 00:11

http://img66.xooimage.com/files/f/c/f/chemin-de-nuit-2f73803.jpg

Chemin de nuit – Couronne de sonnets irréguliers

 

Sonnet maître – Nuit de contrastes

 

Ô, nuit que j’aime tant, univers de contrastes !

De l’humaine nature, incroyable reflet ;

Toi qui sublimes tout, tant le beau que le laid,

Qui saurait te chanter ? Tes charmes sont si vastes !

 

Certes, l’on voit parfois d’innommables méfaits

Commis sous ton couvert, et plus d’un, alors, pleure ;

Âpre est le désespoir au sombre de cette heure,

Ne vit-on sous son joug ployer des hommes faits ?

 

Regarde Séléné, déesse du silence,

L’on peut y retrouver son homme intérieur ;

L’on renaît avec lui, quand avec lui, l’on danse !

 

Quand s’ouvre devant soi le chemin de son cœur,

Le meilleur, de chacun, jaillit ; sublime chance,

L’amour éclôt souvent. Est-il plus belle fleur ?

 

1 - Univers de contrastes

 

Ô, nuit que j’aime tant, univers de contrastes !

La méditation des hommes les plus saints,

Ainsi que, tout autant, les ténébreux desseins

Des corbeaux de malheur aux actions néfastes

 

Résident en ton sein … Où porter mon regard ?

Pleurerai-je le mal et la douleur terrible

Transperçant la victime ? Y rester insensible

Serait être complice, en l’ombre, du poignard !

 

Je veux louer aussi les nombreuses merveilles

Que nul n’ose chanter car « Le mal s’y complait »,

Croit-on ! Pourtant le vrai se cache au creux des veilles,

 

Tout autant ! Admirez cet éternel ballet

D’or et d’obscur mêlés, et de splendeurs vermeilles :

De l’humaine nature, incroyable reflet !

 

2 – Humaine nature

 

De l’humaine nature, incroyable reflet :

Rien n’est noir, rien n’est blanc, quoique l’on puisse croire,

Mais argent scintillant comme un voile de moire

Aux rayons de la lune, ou bien d’un feu follet …

 

Oui, l’homme est bien ainsi, qui naquit de la nue

Et de la terre, cuite au foyer souterrain 

Où, croit-on, les enfers ont leurs forges d’airain …

Il n’est ange ou démon, de sa race ingénue

 

Peuvent naître le pire autant que le meilleur,

La dague qui se plante en plein cœur d’une fleur

Ou la main qui caresse et soigne avec tendresse …

 

Ô nuit de vérité, montre nous ce qu’elle est,

Notre engeance ambiguë, aimante et brute épaisse,

Toi qui sublimes tout, tant le beau que le laid !

 

3 – Décor d’Opéra

 

Toi qui sublimes tout, tant le beau que le laid,

Ouvre mes pauvres yeux afin que je contemple

Ta beauté sans pareille et ton merveilleux temple,

Ce décor d’opéra, dressé pour le ballet 

 

De l’Homme et de la Femme ; éternelle est la danse !

Ce qui, le jour, est fade, est en toi plus réel,

Plus épais, consistant, tout comme si le gel

Accentuait les traits, les figeait ; quelle chance !

 

Ton décor resplendit, tout d’ors et de velours

Pourpres et rougeoyants ; quand roulent les tambours

Au lever du rideau, sublimes sont tes fastes !

 

Au parterre, on retient sa respiration,

Trépignant, exultant, tremblant d’émotion …

Qui saurait te chanter ? Tes charmes sont si vastes !

 

4 – Alambic

 

Qui saurait te chanter ? Tes charmes sont si vastes !

Du crépuscule à l’aube et du soir au matin,

Tu t’étends, prodiguant le repos, le destin,

Tant de choses encor, tant bonnes que néfastes …

 

En toi sont distillés le pire et le meilleur,

Tout comme un alambic, tandis que sur la flamme

Le vin bout à feu doux, lui prélève son âme,

En fait un alcool fort, plus qu’aucune liqueur ;

 

Et quiconque le boit, ses secrets se révèlent.

Plus aucun ne ressemble à des moutons qui bêlent,

Et l’on voit à coup sûr de quel bois tous sont faits …

 

Oh, maints ne sont pas beaux, certaines sont hideuses,

D’autres de grands salauds, d’épouvantables gueuses !

Certes, l’on voit parfois d’innommables méfaits !

 

5 - Méfaits

 

Certes, l’on voit parfois d’innommables méfaits

Quand en l’homme la bête immonde se réveille,

Se croyant bien cachée ; et la raison faseye

Alors ; bien peu le croient, beaucoup sont stupéfaits

 

En voyant le couteau, planté dans la poitrine

Du pauvre assassiné pour ses trois pauvres sous ;

La fillette qu’on viole, arrachant ses dessous

Sur un air de samba, tandis que l’on badine …

 

Que dire de la guerre ? On trouve une raison

Quelconque, et très bientôt, sans même une oraison,

Dans le sommeil, le feu s’abat, en moins d’une heure,

 

Sur une ville entière ; et moult, de qui survit

Aspire au sort des morts … Que de forfaits l’on vit

Commis sous ton couvert ! Et plus d’un, alors, pleure !

 

6 – Désespoir

 

Commis sous ton couvert – et plus d’un, alors, pleure –

Des crimes atterrants remplissent le journal,

Illuminant le soir de leur sombre fanal …

Est insensible, alors, tel qui ne s’en écœure !

 

De contempler cela, tout un chacun s’émeut,

Mais maint zappe aussitôt, pour parler d’autre chose …

Pour celui toutefois, qui ne le peut, ni l’ose,

Un ressort est cassé ; c’est celui qui le meut.

 

Était-il déprimé, dès avant ces nouvelles,

Pour oublier ainsi les merveilles si belles

Qu’au long de toute vie on croise sans compter ?

 

C’est sans doute le cas, sa peine intérieure

S’en sert comme levier pour mieux le démonter …

Âpre est le désespoir au sombre de cette heure !

 

7 – Monde souterrain

 

Âpre est le désespoir au sombre de cette heure,

Quand Dame Solitude, ardente comme un feu,

Consume la raison, la plonge en un enfeu …

Pourra-t-elle en sortir avant qu’elle n’en meure ?

 

En mourir … Est-ce donc le pire ? Ne le craint

Plus celui, dépressif, qui ne sent plus l’envie

De se battre pour être, et méprise la vie ;

« Ô, nuit, qui me convie au monde souterrain », 

 

Dit-il ! Et tel qui gît en son lit de souffrance

Hurle : « Chaque seconde, une nouvelle lance

Me transperce le corps ; et si lourd est mon faix !

 

Il n’est d’aube pour moi que torture nouvelle ;

L’attendant, je ne dors, car Douleur m’ensorcelle ;

Ne vit-on sous son joug ployer des hommes faits ? »

 

8 – Jugement

 

Ne vit-on sous son joug ployer des hommes faits ?

Des rois même ont craqué sous le poids de la nuit,

Ne se supportant plus, tant l’absence de bruit

Les condamnait, tremblants, à regarder leur cœur

 

Pour n’y voir qu’un grand vide, un abîme ; ils s’y noient

En cruelle insomnie, enfants terrifiés,

Eux qui, le jour, ont commandé : « Allez ! Pillez

Et massacrez mes ennemis ! Qu’on les foudroie !» 

 

Quand la balance est vide, il n’est aucun salut ;

L’on est face à soi même, et certe* il eût fallut

Un bien meilleur censeur, pour avoir une chance !

 

Pourquoi ne se sont-ils retournés vers le ciel ?

Il n’est de jugement en ses rayons de miel,

Regarde Séléné, déesse du silence !

 

9 - Séléné

 

Regarde Séléné, déesse du silence,

Et chacun de tes pas, moule-les en ses rais ;

Le chemin te fait peur ? Oui, c’est normal, après

Tant, tant et tant de jours, de mois de vaine danse !

 

Reste la bouche close ; elle dirait « Tais-toi ! »

Reste à la contempler, oubliant tout le reste ;

Accepte que le vide, à l’envi, te déleste

De tout ce qui t’encombre et te remplit d’effroi …

 

L’on se retrouve nu ; pelure après pelure,

L’on se dévêt de tellement de vaine enflure

Que l’on craint de se perdre ; intense est la frayeur !

 

Mais il faut tenir bon, puisant dans son courage ;

Car si l’on persévère, au terme du voyage,

L’on peut y retrouver son homme intérieur !

 

10 – L’homme intérieur

 

L’on peut y retrouver son homme intérieur,

Ce tout petit enfant qui regarde le monde

Chaque jour d’un œil neuf, d’une pupille ronde ;

En battant des deux mains, il l’applaudit, rieur !

 

Ah, qu’il soit mon mentor pour entrer en la fête,

Savoir me délecter de la moindre saveur,

Me régaler de tout, de tous surtout ! Mon cœur,

Suis ce chemin : La joie est là, simple et parfaite !

 

Lui seul peut nous guider ; ne sont d’aucun secours

Ni savoir, ni pouvoir, ni les nuits, ni les jours

Passés à se distraire … Et leur saveur est rance,

 

Alors que nous n’avons qu’à lui tendre la main

Pour goûter, avec lui, ce merveilleux festin !

L’on renaît avec lui, quand avec lui, l’on danse !

 

11 – Le chemin du cœur

 

L’on renaît avec lui, quand avec lui, l’on danse ;

Et chacun des sentiers qu’on parcourt sont nouveaux,

Ils sont vierges de pas, tous ces monts et ces vaux ;

Qu’est chaque instant ? Un nourrisson ! Tout recommence !

 

Alors, l’on s’émerveille – Et l’on pleure parfois,

Car la compassion y trouve aussi sa place ;

Mais cette peine-là jamais ne nous fracasse,

Car qui la vit ressort grandi de cette croix ! –

 

Ce n’est qu’en ces moments, quand nous vivons sans fard,

Que la muse apparaît, pour celui dont c’est l’art ;

Et toi, crois-moi, mon bon ami, mon cher lecteur :

 

Ce qu’elle lit en nous, elle le prend, le sème,

Et l’on goûte bientôt aux épis : un poème,

Quand s’ouvre devant soi le chemin de son cœur !

 

12 – Transfigurés

 

Quand s’ouvre devant soi le chemin de son cœur,

Qu’on le suit hardiment, d’un pas vaillant, sans crainte

D’aucune sorte, en repoussant du mal l’étreinte,

L’on peut être assuré de renaître, vainqueur !

 

Alors, l’on voit surgir en nous un nouvel être,

Au visage inconnu, mais aux bras grands ouverts

Pour accueillir le monde et ses joyaux offerts :

Tous les humains, bons ou mauvais, sans en omettre

 

Un seul ! Car il n’en est qui ne soit un trésor,

Même le moindre, oh, de combien, vaut mieux que l’or

Autour duquel pourtant, tant tournent en cadence …

 

Et l’on en est à tout jamais transfigurés,

Cela se voit ! Car, tout d’un coup, comme des rais,

Le meilleur, de chacun, jaillit ; sublime chance !

 

13 – Libres

 

Le meilleur, de chacun, jaillit ; sublime chance,

Dès ici-bas, déjà pouvoir être soi-même ;

L’on peut enfin goûter la liberté suprême,

Laissant derrière soi le dur temps de l’errance

 

Au gré des passions sans rime ni raison !

C’était un esclavage, et, les chaines brisées, 

C’est la rédemption, comme aux Champs Élysées**

Où l’éternel printemps est l’unique saison.

 

C’est alors que l’on peut, sans crainte, ouvrir son âme

À l’autre, sans risquer que s’éteigne la flamme

Du cœur, tant son brasier est vif, intérieur.

 

Avez-vous devinés – Point besoin d'être oracle –

Ce qui peut advenir ? Eh oui ! Comme un miracle,

L’amour éclôt souvent. Est-il plus belle fleur ?

 

14 – Ambroisie

 

L’amour éclôt souvent. Est-il plus belle fleur ?

Quel somptueux jardin, où l’on voit apparaître

Ces merveilles sans prix ! Heureux qui peut y paître,

Car l’ambroisie y coule à flots ; cette liqueur

 

Divine s’y distille et s’offre sans limite

À quiconque en est digne ; il suffit, pour cela,

D’avoir ouvert son âme, et d’avoir laissé là

Tout ce vain superflu qui souvent nous habite.

 

L’heure silencieuse est donnée en ce but

À l’homme ; tend l’oreille à sa musique ! Chut !

Et laisse les t’emplir, ces espaces si vastes

 

Où la condition humaine, en sa splendeur,

En sa souffrance aussi, s’offre à toi sans pudeur ;

Ô, nuit que j’aime tant, univers de contrastes !

 

Stellamaris

 

* « Certe » : licence poétique empruntée, notamment, à Victor Hugo

** « Champs Élysées » : Séjour des bienheureux, dans la mythologie grecque

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26 novembre 2011 6 26 /11 /novembre /2011 23:25

Nuit de contrastes / / Ô, nuit que j’aime tant, univers de contrastes ! / De l’humaine nature, incroyable reflet ; / Toi qui sublimes tout, tant le beau que le laid, / Qui saurait te chanter ? Tes charmes sont si vastes ! / / Certes, l’on voit parfois d’innommables méfaits / Commis sous ton couvert, et plus d’un, alors, pleure ; / Âpre est le désespoir au sombre de cette heure, / Ne vit-on sous son joug ployer des hommes faits ? / / Mais la lune est aussi déesse du silence / l’on peut y retrouver enfin l’homme intérieur ; / L’on renaît avec lui, quand avec lui, l’on danse ! / / Quand s'ouvre devant soi le chemin de son cœur, / Le meilleur, de chacun, jaillit ; sublime chance, / L’amour éclôt souvent. Est-il plus belle fleur ? / / Stellamaris(Sonnet irrégulier)

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6 octobre 2011 4 06 /10 /octobre /2011 20:51

Ronde du temps / / Un jour, puis un autre jour … / Éternelle est cette ronde ; / Oui, que l’on vive à la cour / Ou dans une cave immonde, / Telle est la danse du monde ! / / Qui donc le dit ? Tout le monde, / Soir et matin, nuit et jour … / Ne voyez vous ? C’est immonde, / Le temps, sur la terre ronde, / – À peine une basse-cour – / / Détient les clefs de la cour ; / Car lui seul règne en ce monde ! / Chaque mois, la lune est ronde, / Puis s’en va, revient un jour … / Rien n’a changé ; c’est immonde, / / Car quand la misère immonde / S’étend, l’on danse à la cour, / Et tant de nuit que de jour … / C’est ainsi que va le monde, / Et nul n’échappe à la ronde … / / Qui veut rentrer dans la ronde / Doit voir plus loin que l’immonde ! / Le beau subsiste en ce monde, / Loin des fastes de la cour ! / Un souris : Soleil d’un jour ! / / Stellamaris

(Quenine)

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2 septembre 2011 5 02 /09 /septembre /2011 20:57

Ténèbres d’or / / Sur le port, dans la nuit sombre, / L’eau devient ténèbres d’or ; / En celui dont l’espoir sombre, / La paix vient quand il s’endort ; / / Et si, dame, il craint la mort, / Règne des démons sans nombre, / Sur le port, dans la nuit sombre, / L’eau devient ténèbres d’or, / / Alors, que craindre de l’ombre ? / Et pourquoi trembler encor ? / La noirceur n’est qu’un décor / / Où l’âme se désencombre … / Sur le port, dans la nuit sombre, / L’eau devient ténèbres d’or / / Stellamaris(Photographie : Reflets sur le Port du Château, à Brest)(Sonnettin)

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24 août 2011 3 24 /08 /août /2011 23:52

La roue / / Parfois, les mauvais jours, l’on n’avance qu’en rond, / Captifs dans une cage où toute peine est vaine ; / Maints hommes, trépignant, se vautrent dans la haine, / La rage, ou le dépit … Fiers, autant qu’un baron, / / Incrédules, tu vois, ils ruminent l’affront / Qui, croient-ils, leur est fait ; et leur chute soudaine / Leur est aussi pesante et lourde qu’une chaine ; / Leurs pathétiques cris ? Des éclats de clairon ! / / Que la sagesse enseigne alors comment se taire / Et descendre en son cœur, ce serait salutaire ! / Sans rancœur, l'on pourrait apprivoiser son sort : / / L’on trime dans la roue ? Oui ! Si l’on ne fait grève, / Poursuivant avec tous, humblement, notre effort, / C’est le fardeau du monde, à la fin, qui s’élève ! / / Stellamaris

(Photographie : La roue du monte-charges du Mont Saint-Michel, autrefois actionnée par plusieurs hommes marchant à l'intérieur)

(Sonnet régulier)

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24 juillet 2011 7 24 /07 /juillet /2011 00:08

La nuit / / La nuit ? C’est un pays douloureux, merveilleux ; / L’âme y peut ressentir ce que ne voient les yeux. / Si « faire », au long du jour, trop souvent nous oppresse, / C’est l’heure où l’on naît, libre, où donc l’humain progresse ! / La nuit ? C’est un pays douloureux, merveilleux. / / La nuit ? C’est un pays douloureux, merveilleux ; / Car là, coulent enfin, lavant à fond nos yeux, / Ces sanglots qui, sinon, refoulés, nous oppressent ; / Ainsi l’on peut guérir, dans la paix l’on progresse ! / La nuit ? C’est un pays douloureux, merveilleux. / / La nuit ? C’est un pays douloureux, merveilleux ; / Image de la Mort, qui vient fermer nos yeux / Quand vient l’heure suprême ; et la peur nous oppresse … / Apprivoisons-là donc, car ainsi l’on progresse ! / La nuit ? C’est un pays douloureux, merveilleux. / / La nuit ? C’est un pays douloureux, merveilleux ; / Le songe y naît souvent, regard voyant, sans yeux, / De notre inconscient. Si ce qui nous oppresse / Y vient au jour, c’est pour guérir, et l’on progresse ! / La nuit ? C’est un pays douloureux, merveilleux. / / La nuit ? C’est un pays douloureux, merveilleux ; / C’est le temps de la fête, où, pour flatter les yeux, / Paillettes et flonflons sont rois ! Qui nous oppresse / S’enfuit quand ils sont là ; la joie advient, progresse ! / La nuit ? C’est un pays douloureux, merveilleux. / / La nuit ? C’est un pays douloureux, merveilleux ; / C’est, là que les amants, heureux, yeux dans les yeux, / S’unissent ; que la Vie apparaît ! Qui l’oppresse ? / Certes il ne tiendra tant que l’Amour progresse ! / La nuit, c’est un pays douloureux, merveilleux ! / / Stellamaris

 

(Photographie : Feu d'artifice du 14 juillet à Brest)

(Balladine)

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25 juin 2011 6 25 /06 /juin /2011 22:00

Dans le silence du soir / / Dans le silence de ce soir / Doux comme la soie, / Immense est ma joie, / Sans cause que je puisse voir ! / / Elle ne vient de mon vouloir, / C’est lui qui se noie ! / Elle se déploie / Sur tous les murs de mon boudoir / / Intérieur ; – Quelle féerie ! – / Du brocart pour tapisserie ; / Voyez ces reflets / / Chatoyants, autant qu’une moire, / De feu, de pourpre, d’or, d’ivoire … / Mon cœur : un palais ! / / Stellamaris

(Sonnet marotique layé)

(Photographie : crépuscule sur la rade de Brest, ce soir)

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25 juin 2011 6 25 /06 /juin /2011 15:43

Traces de pas / / Sur la vase, une trace de pas / Bientôt, se volatilise … / Ou, parfois, se fossilise ! / De moi, venu le jour du trépas, / / Que restera-t-il ? Peut-être – Ou pas ; / Car je crains la vantardise ! – / Quelques vers ; Ah, qu’on les lise ; / S’ils sont bons, qu’ils servent de repas / / Nourrissant les âmes affamées ! / Oui, mais ces visions enflammées / De dryades au printemps, / / De korrigans, de forêts hantées, / Vivront-elles, dans cent ans ? / Ah ! Que longtemps, elles soient chantées ! / / Stellamaris

(photographie : traces d'oiseau dans la vase)

(sonnet marotique layé)

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