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  • : Stellamaris. Poèmes et photographie
  • : Poésie classique et photographie, mis en résonance l'un avec l'autre - Edition
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  • Stellamaris
  • Poète et photographe, explorant tout particulièrement les résonances entre l'image et l'écrit
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13 août 2012 1 13 /08 /août /2012 19:03

L'Être et le Néant 23 - Réponse de l'Être / / Que tes propos sont durs ! Et pourtant, je t’entends, / Et je comprends, je crois, ce que tu me reproches ... / Mais la leçon est dure à nos pauvres caboches ! / Être vivant, tu ne le sais, est un printemps / / Si débordant, que tout entier, oui ! Je me tends / Pour mieux en profiter, tout comme les mioches / Qui ne voient pas plus loin que le fond de leurs poches ! / C’est une illusion fatale aux débutants, / / Car quiconque se cherche à tout jamais s’égare ; / L’on croit toucher le ciel, et soudain, comme Icare, / On se retrouve au sol, où, toi, tu nous attends ... / / Non, c’est en s’oubliant que l’on peut vraiment Vivre, / Et sans penser à soi que, souvent, l’on s’enivre / De nectar, d’ambroisie, à l’instar des titans ! / / Stellamaris

( Illustration : "la chute d'Icare", de Rubens )

( Sonnet marotique )

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12 août 2012 7 12 /08 /août /2012 11:04

Chez Monet / / Qui vis-je se dessiner / Dans ce reflet d’onde pure, / Chez Monet ? / Cet artiste halluciné / Qui, seul, sut d’une main sûre / Butiner / / Les nymphéas sur sa mare, / Les reflets sur son étang ; / L’œil s’égare / Tant celle-ci se chamarre ! / Oui, mais son pinceau pourtant / Nous les narre ! / / C’est sa muse, c’est certain, / Sa fée. Elle se dévoile, / Elle qui donna son teint / À sa toile ! / / J’en ai le cœur à l’envers, / J’en tremble jusqu’à la moelle ; / Elle me souffle mes vers, / Son étoile ! / / Stellamaris

( Photographie : Reflets dans l'eau dans le jardin de Claude Monet à Giverny )

( Sonnet à codas )

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7 août 2012 2 07 /08 /août /2012 10:28

Averse sur la Seine / / Elle est toujours belle, la Seine ; / Quelle paix, ce soir d’été ! / Puis vint une averse soudaine, / Ce fut un moment hanté ... / / Quelle paix, ce soir d’été ! / Que ces instants sont doux à l’âme : / Chère et vins, quelques toasts, et / Luit l’Amitié, brille sa flamme ! / / Puis vint une averse soudaine / Perturber notre repas, / Car si fraiche était son haleine / Que nous n’y résistions pas ; / / Ce fut un moment hanté, / Cette fureur, qui se déchaine ; / Le cœur en rit, dilaté : / Elle est toujours belle, la Seine ! / / Stellamaris

( Quadrille )

( photographie : La Seine à Poses )

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29 juillet 2012 7 29 /07 /juillet /2012 10:23

Londres balnéaire / / Au gré du flux, du reflux, / Monte et descend la Tamise, / Et la berge se déguise : / La plage ! Aurais-tu conclus / / Si du cadre étaient exclus / - La ruse serai exquise, / Un tel esprit de feintise ! / Mais ne sont-ils superflus ? - / / Les quais. Londres balnéaire, / Mirage extraordinaire ! / Car vraiment, si j’avais lu / / Qu’on pouvait parfois s’y croire / Aux rives d’Honolulu, / J’aurais dit « Quel sot grimoire ! » / / Stellamaris

( Photographie : La rive sud de la Tamise en plein centre de Londres, juillet 2012 )

( Sonnet français )

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27 juillet 2012 5 27 /07 /juillet /2012 14:54

Pour cet hommage à Edgar Allan Poe, je n'ai pas à proprement parler essayé de traduire son poème, The Raven - Baudelaire et Mallarmé l'ont fait mieux que je ne pourrais le faire - Mais de le transposer en langue française, comme il aurait pu le faire, avec la même rigueur formelle que l'original en langue anglaise, s'il avait voulu l'écrire en français ; ce n'est donc bien évidemment pas une traduction mot à mot, mais j'ai toutefois essayé d'être aussi proche de l'original que possible

L'illustration est de Manet, dessinée à l'occasion de la publication de la traduction française par Mallarmé

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24 juillet 2012 2 24 /07 /juillet /2012 17:09

L'Être et le Néant 22 - Réponse du Néant / / Tu crois être un héros ... C’est par là que tu pèches ! / Tu recherches ta gloire ; et n’eût-il mieux valu / Que tu vises d’abord du pauvre le salut ? / Tu te vois comme un saint ; bien mieux, tu t’en pourlèches, / / Mais supporteras-tu les jours les plus revêches, / Où tel, que tu soignas, dira : « Huluberlu, / Mécréant, je honnis ton peuple dissolu ! / Fuis, pendant qu’il est temps ! Ma colère est flammèches / / Aujourd’hui ; mais demain, c’est un brasier ardent / Qui jaillira d’ici pour brûler l’Occident / Impie ! Il condescend, en bonne conscience, / / À venir soulager le mal qu’il a causé / Lui même ; il nous méprise, il nous affame, et d’un baiser / Nous calme ? Avez-vous vu pareille outrecuidance ? » / / Stellamaris

( Illustration : Masque romain de la Colère )

( Sonnet marotique )

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21 juillet 2012 6 21 /07 /juillet /2012 09:36

L'Être et le Néant 21 - Réponse de L’Être / / Me tourner vers autrui ? C’est ce que je ferai ! En portant mon regard par-delà la frontière, / Je pars pour m’engager dans l’aide humanitaire ; / Contre la pauvreté, que je sois un fleuret / / Dansant, virevoltant, lui coupant le jarret ! / Puis, ayant accompli ma tâche journalière / – Soigner des miséreux – mon âme sera fière ! / Boire un thé, dans le souk, auprès d’un minaret, / / Ce sera ma détente ... Et, quelle récompense / Que de pouvoir dormir en paix, la conscience / M M paisée, en sachant tout ce que j’aurai fait ! / / Quel bonheur, repoussant tout le vain, le futile, / Que d’occuper son temps à faire une œuvre utile ! / Oui, je serai comblé, pleinement satisfait ! / / Stellamaris (Compte-tenu de difficultés de connexion Internet, je posterai l'illustration ultérieurement)

( Illustration : gravure d'époque sur une famine à Madras en 1877 )

( Sonnet marotique )

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19 juillet 2012 4 19 /07 /juillet /2012 19:45

Culte à Neptune / / Tant et tant de voiliers, de barques, de vaisseaux, / Grands et petits mêlés en une foule dense / Recouvrent l’océan, et l’horizon immense / N’est plus, car l’ont vaincu leurs furieux assauts ! / / C’est un culte à Neptune, aux enjeux colossaux ; / Pourra-t-il, apaisé par l’encens de leur danse, / Pardonner à l’humain qui, dans sa négligence, / Y verse sans frémir ses détritus à seaux ? / / Les plus grands, nonchalants, n’ont de cœur à l’ouvrage / Et voguent au moteur. N’est-ce un terrible outrage ? / Pour ce dieu bienveillant, Éole est comme un fils ! / / Mais les humbles, nombreux, en foule besogneuse / S’en vont tirant des bords, tout comme au temps jadis ; / Cela saura calmer son ire ravageuse ! / / Stellamaris

( Photographie : Une petite partie de la flottille des Tonnerres de Brest, à la sortie du Goulet de Brest )

( Sonnet français )

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19 juillet 2012 4 19 /07 /juillet /2012 08:57

L'Être et le Néant 20 - Réponse du Néant / / Un rictus ? Mon ami, tu mériterais pire ! / Ne dirait-on que c’est ton but, que je me gausse ? / N’est-ce de moi que tu t’emplis ? Ce n’est que fausse / Gloriole et tapage ; ô dieux, quel bel empire ! / / T’entends-tu ? Quel mépris ! Comment ne pas en rire ? / Pour soigner cette enflure aux chevilles, déchausse / Toi, tu vas exploser, être mûr pour la fosse ! / Sérieux, penses-tu ce que tu viens de dire ? / / M’oublier est fatal à ta pauvre raison, / Et penser plus à moi serait ta guérison ; / Encor te faudrait-il oser t’en mettre en quête ! / / Je rode en toi, toujours vorace, et seul me vainc / Celui qui, le sachant, se connaît comme vain ; / En se tournant vers l’autre, il évite la bête ! / / Stellamaris

( Illustration : Tableau de Victor Orsel, "Jeune fille tentée par le Démon )

( Sonnet marotique )

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16 juillet 2012 1 16 /07 /juillet /2012 00:36

Violette de la Hisse, dite “ L’Étoile du Roy ” / / Tu fus trouvée un triste jour d’hiver, / Le corps bleui de froid sur une plage, / Un hameçon planté dans l’œil ouvert, / Sans souvenirs ni mots, enfant sauvage / Rescapée on ne sait de quel naufrage. / Alors recluse en un orphelinat, / Tu t’échappas dès que tu le pus ! Na ! / Sachant que l’onde était ta seule mère / Tu te grimas devant un capitan / Pour t’engager comme mousse et corsaire. / Tu naquis de la mer ; elle t’attend ! / / Tôt, moussaillon encore tendre et vert / Qu’on dédaignait du fait de son jeune âge, / Tu vainquis, forte autant que Lucifer ; / Chacun put voir quel était ton courage ! / N’égorgeas-tu ce flibustier sauvage / En lui forgeant, avec son sang grenat / Un vrai collier, du plus bel incarnat ? / Il menaçait, porteur de mort amère, / Ce matelot – moi - qui te troublait tant ... / Mais l’assaillant périt sous ta colère ! / Tu naquis de la mer ; elle t’attend ! / / Tu m’aimais tant qu’à rester à couvert / Nous étouffions ! Révélant ton corsage, / Tu devins “ elle ” ... Et tous craignaient ton fer, / Tant que pas un n’osa te faire outrage ! / Mieux : Ces ruffians, familiers du carnage, / Te vénéraient, toi leur prima donna, / Fière, indomptable autant qu’un piranha ! / Et tu devins très bientôt légendaire / Car nul ne vit jamais tel combattant, / Et les anglais te nommaient “ la sorcière ” ... / Tu naquis de la mer ; elle t’attend ! / / Parfois, assise au bastingage, au clair / De lune, absent devenait ton visage ... / Tu décrivais alors à ton très cher / Cette contrée où l’algue est un bocage, / Où le poisson broute le coquillage ... / Souvent, ôtant tes vêtements, on a / Pu te voir y chercher le nirvana ! / Un jour, le Roi t’aperçut. L’âme altière / Touchée, il te nomma, le cœur battant, / “ Mon étoile ” ... Et tu le repoussas, fière ! / Tu naquis de la mer ; elle t’attend ! / / En mer d’Irlande ... Un ennemi ! L’éclair / Des canons, leur tonnerre ... Et l’abordage ! / Dieux, qu’il est rude ! Aux portes de l’enfer / Laisseras-tu ce soir ton âme en gage ? / Acculée, aux abois, tu plonges ... Nage, / Mon amour, nage ! Et que vis-je ? Hosanna ! / Plus à propos qu’aux noces de Cana, / Ce miracle en réponse à ma prière ! / Car, oui, ta queue est née en un instant, / Ô ma sirène ! Océan te libère ! / Tu naquis de la mer ; elle t’attend ! / / Qu’on te vénère à l’égal d’Athéna ! / J’ai tant pillé que je suis un magnat ... / Ton effigie ornera, ma très chère, / Cette frégate, et boira son content / D’embruns, de sang ... Tel sera ton salaire ! / Tu naquis de la mer ; elle t’attend ! / / Stellamaris

Chant royal, d'après le livre "La légende de Violette de la Hisse dite "Étoile du Roy", de Valérie Gauthier, aux Editions Etoile Marine Croisière - Gauthier Marines

( Illustration : La figure de proue de la frégate "L'Etoile du Roi", à l'effigie de Violette de la Hisse ; on remarquera sa queue de sirène. ( photographie par Stellamaris ) )

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