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  • : Stellamaris. Poèmes et photographie
  • : Poésie classique et photographie, mis en résonance l'un avec l'autre - Edition
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  • Stellamaris
  • Poète et photographe, explorant tout particulièrement les résonances entre l'image et l'écrit
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30 mai 2010 7 30 /05 /mai /2010 09:40

Les dragons du Clair Ruisseau / / Trois grands dragons vinrent d’ailleurs, / Des grands sommets ; la lande est rousse / En ces hauts lieux, nul vert n’y pousse ! / Tous les trois, fiers et batailleurs, / Ils régnaient sur cette cambrousse, / Crachant leur feu, violents, pilleurs ; / Trois grands dragons ! / / Le Clair Ruisseau rend l’âme douce, / Y boire les rendit rieurs, / Gais et affables … Puis, bâilleurs, / Ils s’endormirent dans la mousse ! / Trois grands dragons ! / / Stellamaris

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30 mai 2010 7 30 /05 /mai /2010 08:25

Poisson-lune / / C’est d’un reflet sur les flots / Que tu naquis, poisson-lune. / C’était près d’Ys, à la brune ; / Sur ce raz, d’un des ilots / / Fatals à maints matelots / Dahud te vit, dit « Fortune, / C’est un présage, une rune ! / Je t’invite en mes enclos, / / Dans mes bois, bie, loin de l’onde ; / Viens dans la forêt profonde, / Tu garderas mes chemins ; / / Et de la ronde des fées / Éloigneras les humains, / Qu’ils n’en fassent leurs trophées ! » / / Stellamaris

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29 mai 2010 6 29 /05 /mai /2010 19:49

Clair Ruisseau / / Chemin du Clair Ruisseau ! Nul ne peut t’emprunter / Sans voir son cœur sondé par cette étrange bête. / De voir son âme à nu, tout un chacun s’inquiète / Et voudrait biaiser, l’éviter, ou feinter … / Mais pourquoi craint-il donc l’oracle du prophète ? / Que voudrait-il cacher, de peur d’être éreinté ? / Chemin du Clair Ruisseau ! / / Me voilà devant toi, moi, le simple poète, / Tu peux tout lire en moi ! Viens donc, pour éjointer / Ma carapace ; enfin, j’entendrai chuinter / Toutes les voix des bois, une fée à leur tête, / / Chemin du Clair Ruisseau ! / / Stellamaris

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29 mai 2010 6 29 /05 /mai /2010 12:05

Saint Herbot / / Quel caractère ! Il ne supportait rien, / Homme ni bête, et toujours il sacrait. / Les anciens dieux, il ne les adorait, / Il les comptait pour ennemis du bien … / Pour rester seul – nul n’en n’avait regret – / Il se disait ermite, ce vaurien ! / Quel caractère ! / / Ahès veillait sur toute la forêt ; / Fée et korrig, du plus jeune au doyen, / Son peuple entier se plaignait de ce chien ! / « Sois donc un roc », dit-elle à l’indiscret ! / Quel caractère ! / / Stellamaris


La photographie représente la Mare aux Sangliers, en forêt de Huelgoat

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25 mai 2010 2 25 /05 /mai /2010 21:29

Parmi tant des personnages étonnants rencontrés en forêt de Huelgoat, voici le fou du Roi, qui se tient juste à côté de la grotte d'Artus ...


Le fou du Roi / / C’est un lutin farceur, prince du calembour / Émir des bons vivants, siégeant près de la grotte / Où le plus grand des rois veille, la tête haute … / Que fait là ce guignol, il n’est pas de sa cour ? / Mais si ! Car c’est son fou ! Sa bouille rigolote / Composée avec art – Il connaît plus d’un tour ! – / Contre trop de sérieux, est un bel antidote ! / C’est un lutin farceur ! / / Quand le sceptre royal devient soudain trop lourd, / Il jongle, et pirouette, et conte une anecdote … / Mais il s’est endormi, d’un sommeil de marmotte / Attendant son retour, dans mille ans ? Dans un jour ? / C’est un lutin farceur ! / / Stellamaris

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25 mai 2010 2 25 /05 /mai /2010 19:01

La vue n'est pas le seul sens, pour découvrir le petit peuple, en forêt ... Ce n'est que longtemps après avoir senti sa présence que j'ai vu ce géant, pourtant imposant ! Que je vous raconte la rencontre ... Et vous, le verrez-vous ?


 Quelle présence ! / / Hier, j’étais en forêt, / Pour un grand jour de détente … / J’avais les sens en attente, / Bien sûr ! Je me tenais prêt / À croiser, l’âme contente / Le petit peuple secret, / Hier. / / Soudain, présence écrasante ! / Mais pourtant, rien de concret ? / Lors, je me mis en arrêt ; / Ce chemin, qui donc le hante ? / Hier / / Tout d’abord, comme à regret, / Je me dis : Vieux fou, déchante ! / Qu’une illusion te mente, / N’est pas d’un grand intérêt ! / Hier, / / En m’obstinant – soif ardente ! – / Je vis ce géant discret, / Près de ce ruisseau propret … / Vigilance consciente, / Tout en restant en retrait / Dans la pénombre accueillante, / Hier ! / / Stellamaris

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24 mai 2010 1 24 /05 /mai /2010 22:02

Je l'ai rencontré dans les eaux de la Mare aux Sangliers, en forêt de Huelgoat ...


Dieu cornu / / Son visage poilu m’apparut dans la mare. / Est-il le Dieu cornu qui règne sur ces bois ? / Le voir est un honneur digne des plus grands rois, / Recevoir sa visite est une faveur rare ! / De l’homme aurait-il peur, serait-il aux abois ? / Certes non, mais d’aucuns pourraient trouver barbare / Son visage poilu ; / / Pourtant de ses bienfaits, il n’est jamais avare ! / C’est bien contre son gré qu’il cause ces effrois / Qui grimacent souvent les plus jolis minois ! / Il ne se montre qu’à qui ne trouve bizarre / Son visage poilu. / / Stellamaris

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17 mai 2010 1 17 /05 /mai /2010 20:11

Quand on se promène en forêt de Huelgoat, on ne sait jamais qui l'on va rencontrer ...

Un dromadaire / (Drôle de rencontre, à Huelgoat !) / / Dans le désert, une fée est partie / Pour assouvir un désir de voyage. / Depuis des ans, des lustres – près d’un âge ! – / D’Huelgoat, elle n’était sortie … / Elle en bouillait, car elle n’était sage ! / Qu’espérait donc trouver cette abrutie / Dans le désert ? / / « De l’exotisme, et foin du vert bocage ! / Et du ciel bleu, la chaleur garantie ! / Je secouerai ma terrible apathie / Et parferai, c’est certain, mon bronzage, / Dans le désert ! / / De sa folie, elle s’est repentie : / « Il fait trop chaud ! Je suis toujours en nage / Et que j’ai soif, quand le soleil s’enrage ! / C’est sans tarder que je mourrai rôtie / Dans le désert ! / / Un dromadaire, en voyant ce naufrage, / Pris de pitié, rempli de sympathie, / L’accompagna, lui montra nt la sortie, / Jusqu’à l’Argent, au verdoyant rivage … / Mais, dans nos bois, il geint, l’âme transie / Tant il aspire à revoir un mirage / Dans le désert ! / / Stellamaris

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15 mai 2010 6 15 /05 /mai /2010 20:21

En forêt de Huelgoat, le Kastell Gibel, le château hanté de Dahud, est à deux pas de la mare aux fées ... Mais, heureusement pour elles, ce terrible molosse surveille le chemin ! De jour, endormi sous la mousse, il a l'air débonnaire, mais croyez-moi, la nuit venue, il est féroce pour interdire le passage aux anaons !


Le chien de garde des fées / / Près du Kastell Gibel, l’on voit la mare aux fées ; / Mais hélas, le manoir est hanté, / Et par mains anaons, fréquenté ! / Souvent, revenant d’Ys, des âmes assoiffées / Par le long tunnel accidenté / Arrivent jusqu’ici. Qui sont catastrophées, / Près du Kastell Gibel ? / / Les dames de la mare ! Elles ont patenté / Ce fils de Cerbère et de fieffées Vouivres, par l’ire surchauffées / Pour garder le sentier, qu’elles puissent chanter / Près du Kastell Gibel ! / / Stellamaris



(anaon : en Bretagne, revenant)

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13 mai 2010 4 13 /05 /mai /2010 20:32

Dans la série des "rencontres en forêt de Huelgoat" ...


Le gardien du gouffre d’Ahès / / Quel garde ! Un monstre, ce géant / À la face de cancrelat, / Avec son visage si plat, / Veillant sur le gouffre béant, / Cette porte vers l’au-delà, / Ou peut-être vers le néant ! / Quel garde ! / / Ne vient-il pas de l’océan ? / Car Dahud – qui ne sait cela ? – / Est sirène ! Elle le héla, / Et lui dit : Sois mon suppléant ! / Quel garde ! / / Chasse tout mortel mécréant / Appâté par le bel éclat / Du trésor qu’Ahès y scella ! / Il s’exécuta, maugréant … / Quel garde ! / / Depuis, il ne fut fainéant ! / Les villageois, qu’il affola / Ont rapporté, bien au-delà / Du canton, qu’il est malséant / De s’attarder longtemps par là : / Un diable y sévit, toréant ! / Quel garde ! / / Stellamaris

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