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  • : Stellamaris. Poèmes et photographie
  • : Poésie classique et photographie, mis en résonance l'un avec l'autre - Edition
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  • Stellamaris
  • Poète et photographe, explorant tout particulièrement les résonances entre l'image et l'écrit
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29 mars 2010 1 29 /03 /mars /2010 22:27
 Compères et commères / / C’est midi, compères et commères / Vont déjeuner, en papotant : / Des rumeurs, bien acides, amères / À partager, l’on est content ! / Dénigrer son chacun, sa chacune / Est un régal délicieux / Et chacun fait reluire ses plumes / Pour peu qu’il soit ambitieux ! / Papoti, papota, l’on roucoule / A qui mieux-mieux, et pour le coup, / Si l’on voit la victime qui coule, / Cachant son bec au creux du cou, / L’on ricane, exultant de plus belle ; / Ce sentiment, qu’il est troublant ! / L’on se gonfle tant qu’on dresse l’aile / Comme Victoire, en marbre blanc ! / Et, pareil à la pierre polie, / L’on se croit beau ! Mais, dans le cœur / L’on sait bien que ce n’est que folie ! / Car c’est du fiel, cette liqueur, / Elle creuse, et détruit, ronge l’âme, / Ne restera, bientôt, qu’ennui ; / Et qui donc peut survivre à sa lame ? / Sombre et sans lune est cette nuit ! / / Stellamaris
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28 mars 2010 7 28 /03 /mars /2010 15:48
Un oiseau dans la brume / / Pas un souffle aujourd’hui ! Le brouillard et la brume / Engourdissent la ville, assoupissent mon cœur. / Le silence est tangible, épais – une liqueur / Forte autant que suave, à la douce amertume –. / / Sa chape englobe tout, lourde comme une enclume ; / Mais qui donc nous l’envoie, et ricane, moqueur ? / Un essaim d’anaons, ruminant sa rancœur / Veut-il nous infliger sa vengeance posthume ? / / Mais, soudain, l’on entend comme un rire argentin ; / C’est un oiseau qui trille. Un bonheur enfantin / S’étire, se réveille et vainc le sortilège, / / Et convoque mon cygne et bientôt naît un vers, / Puis d’autres, pour le suivre en un joyeux cortège / Annonçant le printemps, défiant les hivers ! / / Stellamaris
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27 mars 2010 6 27 /03 /mars /2010 22:08
La vague vient, revient / / La vague va, puis s’en vient, revient / Il n’est rien qui la tienne ou retienne ! / Aussitôt, la paix qui bien survient, / M’est au cœur méridienne païenne ! / / C’est mon tout, mon Sud, Mon Nord, si fort … / Je m’oublie, et je m’écrie, et crie : / Cette joie… Ais-je tort ? Sans effort, / Vêt l’âme de soierie ! Ânerie ? / / Oh non ! Sa vie enfle et naît, renaît ; S’enflamme mon âme à chaque lame ! / Près des flots, onques je n’ai jeûné ! / Mer, que cette épigramme le clame ! / / Stellamaris
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25 mars 2010 4 25 /03 /mars /2010 23:13
Nos deux gardiens / / Mais quelle est donc cette sirène amène ? / On peut la voir à Saint Herbot, tombeau / De notre chef, Arthur, plus beau flambeau / De l’Argoat ; Ce chêne capitaine, / / Dont la puissance herculéenne assène / Des coups mortels à tout cabot nabot. / Il te réduit en fin lambeaux, corbeau / De malheur, vil croquemitaine ! Vaine / / Sera ta quête ! Eh, ne vois-tu, rebut / D’humanité, que Dahud, à l’affut / Pour le garder, sans fin veille, si vieille / / Et jeune ! Roi ni magicien, rien / Ne la vaincra ! Non, pareille merveille / Ne se conçoit ! Quel gardien nous soutient ! / / Stellamaris
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22 mars 2010 1 22 /03 /mars /2010 22:44
En survolant les sites ravagés par la tempête Xinthia, j'ai ressenti, comme un coup de poing au ventre, la force avec laquelle la mer avait envahi les terres, et l'étendue de cette invasion ...

Raz de marée / (Après la tempête Xinthia) / / Ta marée en furie / Ravagea le pays, ô, Mer ! / Effroyable tuerie ; / D’avoir trop pleuré, l’œil amer / Est sec. Digues fragiles, / Notre espoir, qui nous a trahis ! / Nous nous croyions habiles, / Mais nous fûmes tous ébahis, / Voyant la plaine entière / Où l’homme, veuf de tout appui, / Fut noyé. L’onde altière / Imposait sa force en la nuit. / Royauté séculaire ! / Restons humbles, ses obligés, / Redoutant sa colère ; / Devenons ses loyaux sujets ! / / Stellamaris
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21 mars 2010 7 21 /03 /mars /2010 23:19
L’Ellez au chaos de Saint Herbot / / « Tu nais de l’enfer froid, par le chaos t’enfuis ; / Eau vive de toutes légendes ! / Entre ces rocs altiers, étroits sont tes pertuis ; / Et comme tu te dégingandes, / Te faufiles, te tords, pour pouvoir les franchir ! / Es-tu donc tant épouvantée / Par l’Ankou, les korrigs ? », « Oh oui ! Pour m’affranchir / De cette immensité hantée / Où, hélas, je naquis, – j’en sens encor l’estoc – / De cette ignoble lande fauve, / Déjouant chaque obstacle et méprisant le roc, / À toutes jambes je me sauve ! » / / Stellamaris
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19 mars 2010 5 19 /03 /mars /2010 23:15
Rêve d’Ève / / Rêve, rêve, rêve … / Hère écervelé, / Et dément fêlé ? / Eh ! je rêve d’Ève, / / Cet être sève ! / D’en être gelé, / De trembler, bêler, / Je ne me relève ! / / Belle, derechef, / De membres, de chef, / Elle m’est très chère ! / / Bref est ce geyser, / Elle est éphémère ! / J’erre en ce désert … / / Stellamaris
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13 mars 2010 6 13 /03 /mars /2010 12:23
Le cimetière de la Défense / / Ils s’étaient endormis en vieillesse paisible / Dans un quartier de modestes maisons. / Caché dans leur jardin, pépiait, invisible / Un passereau, depuis les frondaisons. / Pour leur dernier repos, à l’abri des ombrages, / Le cimetière avait tout d’un grand parc / Cette image de paix s’enfuit comme mirages : / Modernité, hélas, tendait son arc. / / De ce temps bienheureux, plus rien qui ne subsiste ; / Le béton règne en monarque absolu ; / Car une frénésie, un délire cubiste / A ravagé, sans espoir de salut / La Défense. Aujourd'hui, les valeurs ? C'est la bourse ; / Travail, Argent sont les deux seules lois ! / Il n’est plus qu’un endroit qui n'entre dans la course, / Un seul résiste en village gaulois : / / Vous l’avez deviné : Oui, c’est la nécropole ! / Qu’en pensent-ils ? Que ressentent les morts / À voir ainsi cerné par cette ville folle / Leur pré carré, sans l’ombre d’un remords ? / C’est un affreux supplice ! Ils ruminent vengeance ! / Dans leurs tombeaux, seul leur reste l’espoir / De pouvoir châtier notre maudite engeance. / Et dans la nuit, parfois on peut les voir : / / Chacun sort de sa tombe. En vagues bancs de brume / Qui, croirait-on, s'envolent dans le vent, / Ils s’infiltrent partout. Grande est leur amertume, / Leur haine envers l’homme, s’il est vivant ! / Partout, sur leur chemin, la joie est abolie ; / Ils sont pour l’âme un miroir déformant. / Car leur terrible angoisse et leur noire folie / Sont leur seule arme et sont notre tourment. / / Stellamaris
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7 mars 2010 7 07 /03 /mars /2010 09:51
Misère / / Le ciel : un océan de larmes de sang / Quand explose la misère ; / De voir ainsi souffrir son peuple innocent, / Il en est ému, comme un père. / Pourquoi, me direz-vous, est-il impuissant ? / Tous l’insultent : « Tu laisses faire / Sans un mot, sans un geste ! Et le pleur glaçant / De tes enfants, il t’indiffère ? » / Mais j’entends sa réponse, un appel pressant : / « Que chacun soit pour l’autre un frère ! / Car, sans mains ni sans bras, si magnificent / Que je sois, transparence claire ; / Je suis un pur esprit, être évanescent / Qui pourrait dire le contraire ? / Par vous je puis agir ! Mais sans vous, absent, / Même si ma peine est amère, / Je ne puis rien, hélas ! Où trouver l’accent / Pour faire entendre ma prière / À l’homme au cœur de pierre, esclave indécent / De Mamon, ce dieu mortifère ? » / / Stellamaris
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6 mars 2010 6 06 /03 /mars /2010 20:44
Envol / / Ces agrès, / Leste, / Je voudrais, / Preste / Y grimper. / Mythe ? / M’échapper, / Vite, / Décoller, / Ivre, / M’envoler … / Vivre ! / / Stellamaris
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